Connaître l’environnement dans lequel on évolue astreint les entreprises à une meilleure gérance de leurs activités et de leurs productions. Souvent contraints à devoir travailler communément avec les PME et PMI (appelés ici comme sous-traitants ou parents pauvres de l’entreprise) les grandes entreprises ou Donneurs d’Ordres (DO) ont le devoir de rendre équitable les parts de marchés avec ceux-ci. Ce Lundi 23 et ce Mardi 24 Octobre 2017 au lieu dit Chambre de Commerce de Yaoundé, s’est tenu un colloque scientifique et professionnel sur la sous-traitance (ST) au Cameroun.

Ces sous-traitants voudraient à leur tour offrir un cadre pour la facilitation de leur travail, d’où l’application d’une loi effective à leurs demandes. Il est primordial de créer un rapport entre les multinationales et les autres secteurs.

En outre, la représentant du ministère des PME (petites et moyennes entreprises) de l’économie sociale et de l’artisanat a souligné dans son entretien face à la presse, la nécessité de mettre en application cette loi sur la sous-traitance au Cameroun. « Il faudrait donner aux PME des outils nécessaires. Il y a beaucoup de choses qui existent, mais on se rend compte que notamment dans le domaine des grands projets ; des projets qu’on a appelés structurants par exemple, les PME n’arrivent pas à se frayer un véritable chemin.

On a bien parlé des 30% de parts de marchés, tantôt on décrit l’insuffisance de formation, tantôt on décrit l’insuffisance des ressources financières, tantôt on décrit l’insuffisance en terme de normes de qualité de ressources humaines. Donc ce colloque est avant tout un colloque scientifique qui a pour but de redéfinir ensemble, et à établir une loi que nous allons donc proposer à la représentation nationale ».

Dira t-elle pour que ces ST puissent avoir un dispositif réglementaire que ce soit dans le cadre juridique et institutionnel.

Une loi pour les ST au firmament de son application

Déjà 7 ans que les ST proposent cette loi pour qu’elle soit mise en vigueur au Cameroun, mais hélas le temps et l’administration camerounaise traine des pieds pour qu’elle soit enfin effective.

Ayant besoin d’une gestion systémique, les ST travaillent de commun accord avec la BSTP Cameroun (Bourse de Sous-Traitance et de Partenariat du Cameroun). Etant un groupement d’intérêt économique (GIE) créé le 8 Mai 2013 par le gouvernement camerounais, sa principale activité est la mise en relation des petites et moyennes entreprises (PME/PMI) avec les DO. Elle permet ainsi aux PME/PMI de bénéficier des opportunités de localisation des travaux de conception, d’élaboration, de production, de maintenance et d’autres fonctions industrielles.

Les trois grandes lignes du colloque comprenaient : La généralité sur la ST, le visage actuel de la ST, et enfin les recommandations pour un cadre mieux élaboré de la ST.

Il sera également évoqué les maux rencontrés lors de la signature des contrats de partenariats. Les retards de paiement, la corruption, le tribalisme, ou même le clientélisme sont en partie les problèmes rencontrés par les ST face à leurs DO. Pour cela, il faudrait s’armer d’un dispositif réglementaire sur le cadre juridique et institutionnel. Cela pourrait consister à mettre en place « une Loi cadre pour ce processus », instaurer le respect de la législation du travail (Imposition des contrats, non respect des délais de paiement et des clauses contractuelles, non respect de la législation du travail). Pour cette Loi sur la sous-traitance au Cameroun, il serait important de fixer un seuil minimal des activités à sous-traiter dans le cadre des grands travaux (marchés publics).

Sur le plan institutionnel la norme serait de renforcer et rendre pérenne les ressources de la BSTP ; c’est à dire : sous-traiter un projet local, sous traiter entre DO et ST, faire le choix des ST, ou encore avoir une valeur à ajouter à fort transfert des technologies.