Donald Trump n'est décidément pas comme les autres. Là où les présidents des Etats-Unis ont l'habitude d'user de la plus extrême diplomatie quand il s'agit de la Palestine, l'actuel occupant de la Maison Blanche taille dans le vif. Donald Trump a ainsi aggravé ses relations avec les dirigeants palestiniens, menaçant de couper le financement de l'Autorité palestinienne à moins qu'elle ne recommence les pourparlers de paix. Nikki Haley, l'ambassadeur des Etats-Unis aux Nations Unies, a déclaré que les Etats-Unis couperaient des fonds à l'UNRWA, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, à moins que l'Autorité palestinienne ne revienne à la table des négociations avec Israël.

Pour rappel, le climat est plutôt tendu ces dernières semaines au Moyent-Orient, notamment depuis la reconnaissance controversée en décembre de Jérusalem comme capitale d'Israël par Donald Trump. Une décision qui avait été condamnée par une grande partie de la communauté internationale, jugeant qu'un tel acte ne pouvait en aucun cas être un pas vers la paix entre Israël et la Palestine. « C'est une décision unilatérale que je ne partage pas », avait ainsi exprimé Emmanuel Macron, président de la République.

Donald Trump se lâche dans une série de tweets

Au cours d'une longue série de tweets, Donald Trump a déclaré que les Etats-Unis payaient « les Palestiniens CENT MILLIONS DE DOLLARS par an et n'obtiennent ni appréciation ni respect.

Ils ne veulent même pas négocier un traité de paix ... avec Israël ». Le financement américain pour les Palestiniens est de 260 millions de dollars, avec 50 millions supplémentaires utilisés pour soutenir les services de sécurité palestiniens. Les remarques formulées par Donald Trump ont été bien accueillies par le ministre israélien de la Culture, Miri Regev, qui a assuré que « ce sont des déclarations très claires d'un président qui a dit: arrêtez de vous rouler, arrêtez l'hypocrisie".

Nous devons dire les choses telles qu'elles sont et rétablir un discours sain au monde entier. Il crée un langage normatif dans la sphère internationale ». La menace de Donald Trump est donc un geste particulièrement fort de soutien à Israël. Le vice-président des États-Unis, Mike Pence, devrait d'ailleurs se rendre à Jérusalem plus tard ce mois-ci, après l'annulation d'un voyage prévu en décembre.

Preuve que ce sujet est majeur aux yeux de l'actuelle administration américaine.

La Palestine fustige Donald Trump

Trump a donné à son beau-fils, Jared Kushner, la tâche de relancer l'effort de paix entre Israël et Palestine. Le président des Etats-Unis a même consulté son ancien avocat Jason Greenblatt à la Maison Blanche pour mener les négociations, qu'il avait surnommées « l'accord ultime ». Une paix à laquelle la Maison Blanche croit encore beaucoup, malgré la montée des tensions ces dernières semaines. Nikki Haley, l'ambassadeur des Etats-Unis aux Nations Unies, a expliqué qu'il est essentiel que les Palestiniens reviennent à la table des négociations. « Nous voulons toujours avoir recours à un processus de paix.

Rien ne change là-dessus Les Palestiniens doivent maintenant montrer qu'ils veulent venir à cette table. Pour le moment, ils ne viennent pas, mais ils demandent de l'aide. Nous ne donnons pas d'aide. Nous allons nous assurer qu'ils viennent négocier ». L'ensemble de l'administration américaine semble donc faire preuve d'une intransigeance sans précédent sur la question palestinienne. Une position offensive sur laquelle, pour le moment, les États-Unis sont seuls. L'offensive marchera-t-elle mieux que la diplomatie afin d'obtenir la paix au Moyen-Orient ?