Le suspens était loin d'être à son comble dimanche soir en Russie et au Kremlin. En effet, la réélection de Vladimir Poutine semblait être plus une formalité démocratique qu'un réel enjeu de changement ou de continuité en Russie. La question de la réélection n'était donc pas au centre débat. En revanche, celle du taux de participation était dans toutes les bouches. Vladimir Poutine avait besoin d'une large participation à fin de réaffirmer son pouvoir après 18 ans de règne à la tête du Kremlin.

Vladimir Poutine réélut : une participation importante

Le taux de participation était un des points importants de l'enjeu politique qui se déroulait dimanche toute la journée en Russie. Fort de plusieurs milliers d'électeurs, Vladimir Poutine avait besoin d'une grande participation afin d'affirmer son pouvoir alors qu'il est en place depuis 3 mandats. La participation s'est donc élevée à 67.4% soit une participation un peu plus élevée que celle de 2012 qui était de 65.27 %. La victoire de Vladimir Poutine avec un tel score un nouveau plébiscite de la part de la population russe. Alors que l'affaire Skripal, un ex-espion russe empoisonné en Angleterre est en cours, cette dernière a permis un rassemblement de la population derrière leur président et leur drapeau.

Le pouvoir en place avait mis plusieurs campagnes de publicité en place afin d'attirer les électeurs dans les urnes en allant même jusqu'à faire poser des mannequins en petites tenues dans des isoloirs. Un autre moyen, assurer aux électeurs la vente de denrées alimentaires à prix cassées, une initiative plus qu’appréciée en temps d'embargo.

Élections présidentielles russes : des irrégularités dénoncées par les opposants

Le principal opposant de Vladimir Poutine était Alexeï Navalny. Cependant, il avait été déclaré inéligible par la commission électorale. Il a déclaré à la suite de la proclamation des résultats qu'il allait continuer la lutte tout en dénonçant les autres participants qui n'étant que des "marionnettes" .

C'est le Parti communiste qui est arrivé en seconde place avec 12% des voix.

L'ONG Goloss qui est spécialisée dans la surveillance du déroulement des élections a dénoncé plus de 2000 cas d'irrégularités. D'après cette ONG, certaines urnes auraient été bourrées. Dans d'autres bureaux, les observateurs n'ont pas été autorisés à faire leur travail. Enfin, certains électeurs auraient été forcés à voter ou alors auraient voté plusieurs fois de suite.