Reconduit hier à la tête de la Hongrie pour un troisième mandat consécutif de quatre ans, Viktor Orban est célèbre en Europe pour son conservatisme assumé, et un bilan contrasté au poste de Premier ministre de son pays.

Depuis son retour au pouvoir en 2010, le président du Fidesz s'est employé à organiser un véritable contrôle des médias hongrois. Il a modifié plusieurs fois la constitution afin d'y faire disparaître le mot "République" et mettre l'accent sur les valeurs chrétiennes. Il y a également inscrit l'interdiction des mariages homosexuels et a diminué le pouvoir des institutions judiciaires au profit du Parlement où son parti est largement majoritaire.

Sur le plan économique, Viktor Orban a mis en place des coupes drastiques dans le budget de la fonction publique tout en valorisant le souverainisme dans les échanges commerciaux. En 2017, la Hongrie s'attend à un bilan de croissance de + 4%, après une première hausse de 2% en 2016. Le taux de chômage en Décembre était de 3,8% seulement.

Enfin, le régime Orban a également été entaché par plusieurs affaires de corruption. Le propre gendre du Premier ministre est notamment soupçonné de détournement de fonds par l'Office européen anti-fraude.