4 morts et 120 blessés par balle dont un journaliste de l'agence France Presse (AFP). Voici le nouveau bilan de la journée de vendredi 8 juin. Selon l'armée israélienne, 10 000 personnes ou « émeutiers » comme ils les qualifient se sont réunis devant la frontière contre 70 000 selon le Hamas. C'est un bilan moins lourd que la journée du 14 mai ou une soixantaine de personnes ont été tuées, mais cela reste tout de même dramatique.
Un armement rudimentaire
Les affrontements les plus féroces ne sont pas terrestres mais aériens. Un important combat est mené des deux côtés.
L'un utilise un cerf-volant et l'autre un drone de combat. La technique utilisée par la jeunesse palestinienne est très simple : le cerf-volant est lâché en direction de l'engin téléguidé, avec au bout de celui-ci une ficelle. Une fois que le drone s'est coincé dans la ficelle, les Palestiniens tirent jusqu'à ce que l'engin s'écrase au sol. Mais il y a une autre réalité. D'après l'armée Israélienne, des dizaines de ballons ainsi que de cerf-volants avec soit l'extrémité en feu soit chargé d'explosif ont été envoyés sur leur territoire. Ce sont au total 18 kilomètres carré de terres agricoles et forestières qui ont été brûlés. Le préjudice s'élèverait à 1,4 millions d'euros.
L'ONU entre en jeu
Suite à ces nouveaux affrontements meurtriers, l'ONU a convoqué une assemblée générale pour le mercredi 13 juin. Elle se tiendra à 20h. Un vote aura lieu pour décider du sort de l’Israël et de juger si oui ou non ce pays est coupable de meurtre. Une réunion avait déjà eu lieu, mais les Etats-Unis ont utilisé leur droit de véto afin d'empêcher la condamnation d’Israël.
Ils avaient alors proposé un texte qui était en total contradiction avec celui présenté. En effet, le texte condamnait les agissements du Hamas et le tenait entièrement pour responsable. Les réactions de ce nouvel entretien entre les pays membres de l'ONU ne se sont pas fait attendre : l'ambassadeur israélien critique cette réunion et estime qu'il est regrettable de juger son peuple et non pas les « terroristes du Hamas ».
Le ministre du logement et de la construction israélien, Yoav Galant, a estimé qu'il ne fallait pas définir l'agresseur et l'agresser au nombre de victimes car pendant la Seconde Guerre mondiale « 7,5 millions d'Allemands sont morts contre 500 000 Britanniques ». À ce jour, le bilan total du côté palestinien s'élève à 120 morts et 3700 blessés par balle. Du côté des Israéliens, il n'y a aucun blessé ou mort à déplorer.