Kim Jong-Un est actuellement l'homme le plus en vue du côté des USA, du Japon, et de la Corée du Sud. Le jeune dictateur nord-coréen a fait oublier, le temps d'une rencontre avec le président américain, sa mainmise sur un peuple de plus de 25 millions d'habitants. Il pourrait rencontrer dans les semaines ou les mois à venir le Premier ministre Japonais, Shinzo Abe. L'homme de 63 ans a confirmé, au cours d'un entretien télévisé, que tout était mis en oeuvre pour arranger un rendez-vous avec le maître de Pyongyang. Un nouveau sommet devrait donc être en préparation entre le Japon et la Corée du Nord, alors que le pays nippon entretient une défiance similaire à celle des Etats-Unis vis-à-vis de l'état ermite.
La péninsule coréenne au coeur de l'attention depuis le 12 Juin dernier
Kim Jong-Un doit se préparer à rencontrer les plus grandes personnalités du monde politique étranger, alors qu'une ouverture partielle de son pays est effectuée depuis plusieurs mois, ceci afin de contrer les multiples restrictions imposées par l'ONU. "Différents canaux" vont être utilisés pour prendre contact avec la Corée du Nord comme l'a expliqué Shinzo Abe lors de son entretien, et tandis que Donald Trump a donné au dictateur un numéro direct pour le joindre à n'importe quel moment, l'Empire du soleil levant compte bien, lui aussi, prendre part aux négociations. Resté à l'écart des avancées diplomatiques majeures de ces derniers mois, le Japon veut régler la question épineuse des ressortissants japonais enlevés dans les années 70 et 80 afin de les faire devenir des espions.
Un dossier sensible, mais prioritaire pour M.Abe, qui soutient comme Trump le maintient des sanctions économiques contre ce pays jusqu'à la résolution complète du problème nucléaire.
Bientôt le mea culpa pour la Corée du Nord ?
Pays dirigé par une main de fer depuis la fin de la guerre de Corée en 1953, la dynastie des Kim est loin de provoquer l'effondrement de son régime dictatorial.
En effet, malgré l'assouplissement des relations avec ses voisins les plus proches, la Corée du Nord conserve son état ermite jusque dans ses retranchements. L'ouverture à la discussion pour la question du nucléaire ne devrait donc pas répondre aux attentes de Shinzo Abe concernant ces ressortissants kidnappés. Suite à la question d'une possible aide financière envers l'état militaire, le Premier ministre a avoué ne pas songer à cette option sans avoir de nouvelles de ces disparus.