Jeudi prochain, Donald Trump pourrait à nouveau lancer des invectives contre les journalistes aux Etats-Unis. En effet, le président américain va faire l'objet d'une "attaque" simultanée de centaines de journaux répartis dans tout le pays. Ce projet, qui a pour but de dénoncer le caractère virulent et hostile du chef de la Maison-Blanche à l'égard de la presse, veut avoir une répercussion dans tout le pays. La rhétorique antimédia de Donald Trump, en place depuis son élection en novembre 2016, commence à provoquer une sérieuse indignation au cœur des plus grands journaux américain.
Une lueur d'espoir pour le journalisme aux Etats-Unis ?
Les insultes vont-elles cesser, ou vont-elles au contraire s'accentuer ? Jeudi 16 août, les plus importants journaux des Etats-Unis vont en avoir le coeur net. D'ordinaire qualifiée de "fake news", d'"ennemi du peuple" ou encore d''industrie moribonde" la presse veut cette fois-ci frapper fort et veut faire entendre raison au président américain. Ce dernier est cependant largement soutenu par son électorat, ce qui ne devrait pas le faire changer de ligne de conduite.
Arthur Gregg Sulzberger, directeur de la publication du New York Times, a dénoncé le mois dernier les invectives du président lors d'une invitation à la Maison-Blanche. Ce dernier avait insisté sur la forme "dangereuse et nuisible" d'un tel discours à l'encontre de la presse aux Etats-Unis.
Le nouveau chef de la publication du New York Times avait dans le même temps dénoncé la division qu'est en train de créer Donald Trump au sein de la population. Ce "rassemblement" de la presse a pour but de provoquer une nouvelle pression contre Washington.
Les journalistes se soulèvent contre la virulence du président
Le Boston Globe, qui est à l'origine de ce projet d'envergure, a donné pour mission aux journaux intéressé de rédiger un éditorial afin de dénoncer la politique antimédia de l'homme de 72 ans.
Plusieurs membres éminents du journalisme en Amérique ont déjà rejoint le projet, comme par exemple le Houston Chronicle, le Miami Herald ainsi que le Denver Post.
Selon Zeid Ra'ad al-Hussein, les paroles de Donald Trump contre la presse s'apparente à une "incitation à la violence". Ce commissaire de l'ONU craint notamment que des journalistes se retrouvent pris à partie au sein de la population, alors qu'ils ne font que leur travail. Le président américain, toujours aussi actif sur les réseaux sociaux depuis son investiture, devrait rapidement réagir à cette "attaque" commune.