La jeunesse camerounaise reste très active lorsqu'il s'agit des projets de société pouvant recevoir l'accord de jeunes personnes engagées. En effet, elle pourfend l'oisiveté et l'indélicatesse des actions sociales mal régentées. Cette jeunesse parfois mise à nue, réussie quelquefois à se sortir des méandres de la pauvreté en se lançant elle-même dans les combats citoyens qui l'animent au quotidien. C'est le cas de l'association On est Ensemble qui fait parler d'elle lors de ses descentes sur le terrain dans la capitale économique du Cameroun.

Le Jeudi 18 octobre 2018, elle a tenu une manifestation non-violente à la direction générale de Sogea-Satom à Douala.

Estimant que cette entreprise est la cause du mal-être des habitants de ce quartier, les habitants de Makepe 1 Bissoke et ceux de Bepanda se sont donc regroupés au sein de l'association. Après conclave, ils se sont rendus à la base logistique de l'entreprise de Sogea-Satom, pour y déposer un courrier accompagné d'une pétition rassemblant près de 200 signatures. Les plaignants ont ainsi tenu à illustrer les difficultés qu'ils rencontrent chaque jour depuis la destruction du pont qui permettait de relier les deux quartiers. La décision a été communément prise de transmettre un courrier au préfet du Wouri afin de l'informer de la situation, qui ne cesse de mettre les habitants des deux quartiers dans la tourmente.

L'utilité d'avoir un nouveau pont demeure le combat de cette association

La destruction du pont appelé "vérité" par l'entreprise Sogea-Satom lors des travaux sur le drain "Tongo A Bassa" a momentanément séparé géographiquement les populations de cette localité. Ce pont était le lien entre les deux quartiers, cette destruction s'est donc vue comme une entrave à la circulation des habitants des deux quartiers.

C'est ainsi que depuis plus d'un an et demi, les élèves vivant dans le quartier Bepanda sont obligés de parcourir de très longues distances pour rejoindre leur établissement nommé "vérité" situé à Makepe 1 Missoke. Suite à la mobilisation au niveau de la direction générale, les représentants de l'association accompagnés de deux chefs de blocs, ont pu rencontrer le responsable technique.

Ceux-ci étaient accompagnés d'un représentant à la sûreté du littoral qui a pris la mesure d'initier une démarche le lundi de la semaine prochaine.

Les travailleurs dont l'utilisation du pont facilitait le transport, sont eux aussi forcés de faire un grand détour pour se rendre à leur lieu de service. Immanquablement les échanges commerciaux entre les deux quartiers se voient durement affectés et les commerçants sont bien remontés par cette situation. C'est pourquoi l'association On est Ensemble s'est démenée pour aider ces citoyens plongés dans la tourmente.

L'association promet de faire de son mieux pour faciliter les échanges

Jusqu'à ce jour, aucune solution même provisoire n'a été promise par l'entreprise mise en cause, malgré plusieurs relances effectuées au niveau de la base logistique.

Les habitants des deux quartiers ne sachant plus sur quel pied marcher, espèrent qu'avec l'aide de l'association, une entente cordiale et utile sera possible. C'est pourquoi ils sont habités par la confusion, la tourmente, l'inquiétude et commencent à désespérer devant le silence de certaines autorités. Cette manifestation pacifique ils l'espèrent, pourra créer un nouveau sursaut de compassion.

Face à autant de questionnements, les habitants ont sollicité une rencontre avec le directeur général de Sogea-Satom pour l'interpeller sur leurs difficultés rencontrées, afin que des mesures soient prises dans l'urgence. "Les habitants sont fatigués de marcher des kilomètres entiers pour rejoindre l'autre côté de la rive.

Nous souhaitons que Sogea-Satom construise un pont provisoire le plus vite possible", s'est exprimé Monsieur Ngeufack, membre de l'antenne locale de l'association mobilisée le jour de la manifestation. Les populations de Makepe 1 Missoke et de Bepanda espèrent que l'entreprise prendra ses responsabilités et apportera une solution satisfaisante au plus vite.