Les médias sociaux font désormais partie intégrante du clivage social mondial. De ce fait, leur usage est de plus en plus relayé à travers diverses actions autant dans le monde professionnel que privé. Par ailleurs, quelques esprits malfaisants en font usage pour des actions de colportages malveillants pouvant mener à de nombreuses dérives sociétales. Le MINPOSTEL (ministère des postes et télécommunications), et l'UPF (l'union internationale de la presse francophone du Cameroun) vont organiser un séminaire au siège du Data Center de la Campost (Cameroon postal service).
Ce séminaire, qui va se dérouler du 8 au 9 novembre 2018 à Yaoundé, a pour thème : le journalisme face aux réseaux sociaux (RS). Enjeux, défis et contraintes d'une profession à l'ère de la démocratie numérique. Les objectifs spécifiques de cette rencontre ont pour but de rappeler les enjeux à l'utilisation des réseaux sociaux. En second lieu d'appréhender les contours de la communication sur les plateformes communautaires, et de vulgariser la réglementation en matière de communication dans les RS. Ensuite, il s'agira également de faire connaître les best practices (meilleures pratiques), pour faire face aux dérives et aux menaces.
Tout en sachant que les RS ont dangereusement été utilisés dans un usage peu commode, ils ont maintenant cette portée peu ragoûtante ou n'importe quel individu peut se pâmer de cracher son venin en insultant les institutions.
Il y a encore quelques semaines, le ministre Paul Atanga Nji lançait un appel fort à l'opinion publique nationale et internationale, contre les dérives extrêmes présentes sur les réseaux sociaux. Il s'était notamment exprimé dans un communiqué en affirmant avec véhémence l'application de la loi pour ces cybercriminels. Les journalistes ayant un rôle primordial dans le partage et la diffusion de l'information, ce séminaire survient comme un tremplin pour mettre un terme aux fake news et à la désinformation.
Le MINPOSTEL au four et au moulin
Le scrutin présidentiel du 7 Octobre 2018 a connu de nombreux dérapages sur les réseaux sociaux. Ces inadéquations sont survenues dans le camp de certains partis d'opposition, qui n'ont pas bien appréhendé les résultats du 22 octobre 2018 du Conseil Constitutionnel. Le verdict qui a été prononcé en faveur du chef de l'État du Cameroun Paul Biya, a malheureusement suscité de nombreuses incompréhensions et divergences.
La montée des messages de haine, de rejet, de tribalisme ou de xénophobie ont contribué à cet éventail de dépravations rencontrées dans les RS. Le ministre du MINPOSTEL, Minette Libom Li Likeng, a notamment intimé à tous ces cybercriminels, que la loi sur la cybercriminalité sera appliquée à l'instant où le non-conformisme aux exigences de l'Etat sera constaté.
Par ailleurs, la publication et la propagande par voie de communications électroniques ou d’un système d’information, d'une nouvelle sans pouvoir en rapporter la preuve de véracité ou de pouvoir la justifier seront une entrave à la loi. Les peines prévues sont doublées lorsque l’infraction est commise dans le but de porter atteinte à la paix publique.
Les réseaux sociaux désormais sous surveillance
Lancer les polémiques, propager les Fake News ou contribuer à l'anarchie au Cameroun tiennent d'un appel au désordre public et à la diversion de l'opinion publique. Les journalistes invités par l'UPF sont venus de tout le Cameroun afin de pouvoir prédéfinir leur rôle dans la société, et ainsi pouvoir véhiculer l'information selon les codes de déontologie et d'éthique dont ils sont les garants. Les travaux ont été divisés en plusieurs modules dont le 1er est intitulé : voyage au coeur de l'univers des réseaux sociaux. En second recours, il y a eu le module intitulé : la fabrique des fake news, dispositif(s) technologique(s), défis et contraintes pour le journalisme, coordonné par le Docteur Richard Awono.
Le factchecking aura pour coordinateur des travaux Beaugas Orain Djoyum, directeur général de ICT Media Strategies.
"Les réseaux sociaux vous offrent à cet égard un champ d'expression de prédilection. Chaque fois qu'en un clic, vous empruntez ces autoroutes de la communication qui vous donnent la visibilité planétaire, il faut vous souvenir que vous n'êtes pas pour autant dispensés des obligations civiques et morales. Soyez des internautes patriotes qui œuvrent au développement et au rayonnement du Cameroun, et non des followers passifs ou des relais naïfs de pourfendeurs de la République", s'est exprimé le président de la République Paul Biya lors de la célébration de la fête de la jeunesse le 10 Février 2010.
Ce séminaire qui compte également la présence du Secrétaire Général du MINCOM, Félix Zogo, a néanmoins mis l'accent sur l'appui certains des hommes et des femmes de médias dans cet échiquier du monde du digital.