L’assaut final contre l'ultime bastion de l’Etat islamique en Syrie a été lancé, hier, par les Forces démocratiques syriennes (FDS). Les forces arabos-kurdes, soutenues par une coalition menée par les États-Unis visent le dernier fief des djihadistes dans l'Est de la Syrie. Les derniers jihadistes sont en effet retranchés à l’est du village de Baghouz, situé sur la rive orientale du fleuve Euphrate, proche de la frontière irakienne.

Après une montée en puissance de l'Etat islamique en 2014, l'organisation terroriste a proclamé un "califat" en Irak et en Syrie.

Cependant, après avoir été la cible de nombreuses offensives, l'EI a vu son territoire se réduire progressivement ces deux dernières années. L'offensive lancée hier vise ainsi à signer la fin du "califat", afin de donner un second souffle à la Syrie.

Des civils évacués

Plusieurs milliers de personnes, allant de civils retenus en otages à des blessés plus ou moins graves, ont été libérées de l'enclave djihadiste, avant de lancer l’assaut. Mustafa Bali, porte-parole des FDS, annoncé hier sur Twitter : "Après l'évacuation de milliers de civils(...) l'opération de nettoyage de la dernière poche de l'EI a commencé à 18H00 ce soir (16H00 GMT)".

Des positions jihadistes bombardées

Les membres de la coalition se relaient dans les airs, projetant des bombes sur les principaux points de défense des jihadistes.

Les officiers kurdes estiment qu’entre 1000 et 1500 djihadistes seraient enclavés depuis des mois.

Mustafa Bali a partagé sur Twitter l'avancée de l'opération, estimant que les "Forces démocratiques syriennes ont fait un progrès remarquable depuis hier, reprenant plusieurs positions de l'Etat islamique". Le porte parole a également précisé que trois combattant des FDS avaient été blessés jusqu'à présent, sans donner de précisions sur les victimes du camp adverse.

Un conflit loin d’être terminé

L’assaut lancé contre l’ultime bastion de l’Etat islamique marque le début de la fin territoriale du groupe terroriste mais "le conflit est loin d'être terminé", a souligné le nouvel émissaire de l'ONU pour la Syrie Geir Pedersen devant le Conseil de sécurité, jeudi.

Il est important de rappeler que depuis 2011, année de début de la guerre en Syrie, plus de 360.000 personnes ont trouvé la mort, et des millions ont été forcées de changer de pays.

Les Forces démocratiques syriennes ne font pas de prévisions quant à la durée de cet assaut final, se tenant prêtes à tenir le temps qu'il faudra.