Le Cameroun et le Tchad entretenant de bonnes relations diplomatiques, usent régulièrement d'échanges et d'entraide face aux problématiques communes. Dans le cas de la coopération bilatérale entre les deux nations voisines, la mise à disposition des autorités de la sous-région est d'une grande nécessité. Le cas du journaliste Noubadoum Sotinan originaire du Tchad refait, une fois de plus, surface. En effet, disparu depuis le 4 mars 2014, sa famille et ses proches n'ont plus eu de ses nouvelles.

En partance pour le Congo Brazzaville dans le cadre d'une mission, le dénommé Noubadoum Sotinan et deux de ses collègues ont fait escale au Cameroun, à Douala.

Ils faisaient partie d'une délégation tchadienne devant participer aux travaux du Forum International sur les Peuples Autochtones d'Afrique Centrale. Ce forum avait lieu du 4 au 7 mars 2014 à Brazzaville en République Congolaise par la Communauté Économique des États d'Afrique Centrale (CEEAC). Par ailleurs, durant l'escale dans la capitale économique du Cameroun, les autorités ont constaté que ce dernier ne détenait pas un passeport valide. Noubadoum Sotinan n'a donc pas pu prendre l'avion qui devait transiter par le Kenya (Nairobi) dans la zone hors CEMAC.

Une enquête nécessaire pour les proches

Depuis ce jour, la République du Tchad n'a plus eu de ses nouvelles. Face aux inquiétudes de ses proches, les autorités tchadiennes ont décidé de lancer une enquête afin de retrouver la trace le journaliste.

Une conférence de presse a été organisée ce 9 avril 2019 à l'ambassade du Tchad à Bastos.

Travaillant à la Radiodiffusion Nationale Tchadienne, il présentait l'émission "SOS Environnement" et selon ses confrères, n'avait pas d'antécédents politiques. Ayant dépêché une équipe il y'a quelques années au Cameroun, une nouvelle équipe du Tchad est arrivée à Yaoundé.

Elle est dirigée par la chargée de Mission Rémadji Ngaradoumbaye Adèle, Directrice des Affaires Juridiques, de la Documentation et des Archives du Ministère de la Communication. Cette dernière est accompagnée de Abba Daoud Nangdjede, Directeur de la Planification et des Ressources de la Direction Générale de la Radiodiffusion et Télévision du Tchad.

Dans leur suite, on peut également rencontrer Larmé Laguerre, Président de l'Union des journalistes tchadiens, et le frère cadet du disparu Sotinan Serge.

Le SNJC solidaire à cause du journaliste disparu

Accueillis à leur arrivée par le SNJC (Syndicat National des Journalistes du Cameroun) Centre, cette commission s'est longuement entretenue avec les médias ce 9 avril 2019. En outre, un communiqué de presse signé du DG de l'hôpital Central de Yaoundé, relayé par la CRTV ( en date du jeudi 21 mars 2019) a appelé les familles à venir identifier les corps. Ils ont désormais dix jours pour se présenter aux morgues de Yaoundé et de Douala.

Passé ce délai, l'État va procéder à l'inhumation de ces corps.

Ce pourquoi le Ministère de la Communication du Tchad a décidé d'envoyer une mission au Cameroun pour relancer l'affaire Sotinan. Le SNJC s'est immédiatement mobilisé afin que cette affaire soit tirée au clair. Le président du SNJC Centre Thierry Eba, espère que les enquêtes policières et judiciaires aboutissent afin les proches du disparu puissent trouver la paix.