La question de l'épargne restera pour longtemps encore une question d'actualité. En témoigne, l'affluence et l'engouement tant du grand public que la qualité des personnalités invitées à cette deuxième édition du Salon de l'Epargne de l'Investissement et du Patrimoine, SEIP2019. En effet, comme le rappelait Paul-Henry Aithnard, Directeur Général de Ecobank Côte d'Ivoire, co-organisateur de l'événement lors de la conférence de presse: "Nous avions enregistré pour les deux jours de cette deuxième édition du SEIP2019 près de 3000 participants contre seulement 600 lors de la première édition l'année dernière.
Cela est un bon indice de l'intérêt qu'accorde de plus en plus le grand public à la question de l'épargne". A nombre des personnalités présentes à cette deuxième édition du SEIP2019, on comptait comme le rappelait Madame Laeticia N'tcho Traoré, Directrice de l'Agence et co-organisatrice de l'événement lors de cette même conférence de presse, le Vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan, le Ministre de l'industrie, du commerce et de la promotion des PME représentant le premier Ministre Amandou Gon Coulibaly ainsi que la ministre conseillère du Président de la république du TOGO, Reckya Madougou.
Une deuxième édition placée sous le signe de la démocratisation de l'épargne
Cette deuxième édition du SEIP2019 a été l'occasion pour l'ensemble des acteurs du secteur (banques, assurances, État, Fintech...) d'exposer les solutions à une démocratisation de l'épargne. Ainsi, trois panels sur 4 portaient-ils sur cette question cruciale. Et dans ce registre, les acteurs de la Fintech ont particulièrement été à la vedette avec les solutions proposées les unes plus innovantes que les autres. On retiendra surtout la carte bancaire mise en place par Abidjan.net et qui permet à son détenteur d'effectuer des transactions de diverses natures à travers le monde entier. L'intervention de Reckya Madougou, ancienne ministre béninoise de la microfinance et pionnière de l'inclusion financière restera également pendant longtemps dans les mémoires: "332 millions de personnes dont 60% de femmes restent exclues des systèmes financiers numériques selon la BAD", rappelait l'actuelle ministre conseillère du Président de la république du TOGO, Faure Gnassingbé.
Comme solution, elle insiste notamment sur les exploits réalisés par le Kenya à travers M-PESA et qui a permis d'inclure 194.000 ménages, soit 2%, de la population du pays au système financier.
La Fintech, une solution durable pour le continent
Le taux de bancarisation reste faible dans la zone UEMOA entre 18 et 20%, comme le rappelait Paul-Henry Aithnard lors de la conférence de presse. Pourtant, s'il est un domaine où l'Afrique a une avance écrasante sur les autres régions du monde, c'est bien celui de la Fintech et du mobile-money en particulier: "On compte aujourd'hui en Côte d'Ivoire près de 10 millions de détenteurs d'un compte mobile-money contre seulement 2 millions de détenteurs en banque classique", insistait Paul-Henry Aithnard.
Par ailleurs, au plan continental, on estimait en 2018 à 26,8 milliards de dollars les sommes transitées via mobile money avec près de 200 millions de personnes détentrices d'un compte mobile-money. Une manne financière colossale qui échappe encore aux banques. Mais Paul-Henry Aithnard croit avoir trouvé quant à lui la solution à travers son nouveau produit Ecobank Express.