Malgré toutes les préconisations, le Covid-19 progresse en Afrique et l'on se prépare a un avenir incertain pour le moment sur les mois à venir sur le continent.
Parallèlement, cette pandémie serait aussi une série de peines individuelles, culturelles, et religieuses pour les Africains en France qui sont et seraient dans l'impossibilité de rapatrier leurs défunts selon leurs souhaits.
Enfin, la pandémie aura aussi de lourdes conséquences économiques sur l'Afrique entière.
L'Afrique en majeure partie contaminée
Le premier cas recensé en Afrique fut en Égypte en février 2020.
Le nombre de cas alerte moins pour le moment que dans d'autres parties du monde. Néanmoins, les autorités sanitaires font appel à une grande vigilance selon la chaîne TV5 Monde.
Le Covid-19 progresse également dans le Maghreb (Algerie : 1 983 cas, dont 313 décès ; Maroc : 11838 cas, dont 126 morts ; Tunisie : 726 cas, dont 34 décès) ainsi qu'en Libye (26 cas, dont 1 mort). Au nord de l'Afrique et au Sud, la protection et la prévention deviennent des priorités.
L'Afrique centrale a également recensé des cas en Angola (19 cas, 2 morts), en République Démocratique du Congo (235 cas, 20 morts), à Congo Brazaville (60 cas, 5 morts), au Gabon (57 cas, 1 mort), en Guinée équatoriale (21 cas), en République centrafricaine (11 cas), et au Tchad (23 cas).
L'Afrique du Sud est quant à elle davantage touchée par le Covid-19 avec 2272 cas ce 14 avril.
410 personnes y sont en voie de guérir et il y a eu 27 décès, selon les chiffres de TV5Monde.
Malgré les chiffres moins élevés en conclusion qu'en Europe ou aux Etats-Unis, la crainte est présente sur le continent africain, davantage démuni.
Les Africains en France peinent pour enterrer les corps dans le pays d'origine
L'arrêt complet de tous les moyens de transport pendant la pandémie rend les rapatriements impossibles. Le déchirement pour les familles est grand. Les obligations sanitaires empêchent la réalisation de leur culte.
La seule possibilité serait d'enterrer leur défunt en France. Cependant conformément aux règles de confinement, le pays ne permet pas à l'heure actuelle des funérailles dans les normes, avec les invités souhaités, quel que soit le culte.
Malheureusement, le caractère tant désiré en famille et avec tout proches est absent de tous les enterrements.
De plus, la France dispose d'un nombre insuffisant de carrés musulmans dans les cimetières.
En Afrique subsaharienne, les conséquences de la pandémie vont avoir une forte répercussion sur la croissance
Les impacts visibles du Covid-19 ne seront pleinement achevés que dans quelque mois. Les prévisions de croissance se font déjà en Afrique en fonction des spécificités de chaque économie : l'emploi formel, l'emploi informel, la précarité des emplois, et les PME prépondérantes.
Les principaux partenaires de l'Afrique : Chine, zone Euro, Etat-Unis et les activités : le tourisme, le transport aérien et le pétrole connaissent un ralentissement au niveau des demandes et des échanges, ainsi qu'une chute brutale de l'activité concernée.
De plus, dans les divers secteurs 20 millions d'emploi voire 50 millions seront potentiellement menacés de destruction. Les matières premières sont en baisse : les métaux précieux, le pétrole, l'or, le café, le cacao. Enfin, la crise du transport va se répercuter également sur d'autres activités telles que l'agriculture, la pêche, la culture et le divertissement.
L'Afrique cherche à endiguer la crise
Il est trop tôt pour prévoir la suite des méfaits de cette pandémie sur le continent africain. Les recensements faits listent les contaminés, mais il est impossible d'avoir une estimation sur les futures contaminations.
L'Afrique prend donc déjà la responsabilité de visionner l'après pandémie et d'établir divers plans de soutiens sociaux et économiques.
En 2019, la croissance était de 2,4%. Pour 2020, celle-ci a été estimée entre -2,1% et -5,1%. Malheureusement, a l'échelle de chaque pays de l'Afrique subsaharienne, cette reprise sera plus ou moins lente et compliquée.
La requête de l'Afrique est de prévoir une intervention internationale, voire "un plan Marshall" selon le président nigérien, Mahamadou Issoufou.