La pandémie de Coronavirus (Covid-19) prend de l'ampleur au Cameroun avec plus de 1700 cas testés positifs et 56 décès (sources Ministère de la Santé), d'où cette fermeté avec laquelle les présidents de syndicats se sont mobilisés, afin d'être pris en compte par le gouvernement. En effet, ceux-ci réclament un accompagnement de l'Etat à travers quelques mesures édictées par celui-ci.

Ce samedi 25 avril 2020, au lieu dit Bourse du Travail au quartier Messa à Yaoundé, 17 syndicats de transports se sont réunis pour lancer un mot d'ordre de grève. Malheureusement, cette grève n'a pas eu lieu face à cette dispersion de quelques syndicalistes ralliés à d'autres causes.

Une revendication jugée légitime par les syndicats des transporteurs

Ces 17 syndicalistes après avoir entonné le champ de ralliement, ont bien fait de demander : "où sont les mesures d'accompagnement projetées et proposées par le gouvernement?" "Jusqu'à hier il n y avait plus eu de rencontre avec le gouvernement, parce-que il n' y a plus eu dialogue avec ce gouvernement. De manière informelle, nous avons été appelés ce matin à 10 heures, rencontre présidée par le Secrétaire Général, en compagnie des Ministres des Transports, du Commerce et du Travail, afin de recevoir une information capitale pour nous camarades, c'est à dire les mesures d'accompagnement.

Le gouvernement s'est bien arrangé à nous opposer. ceux qui sont supposés être nos camarades, nous ont proféré des insultes inimaginables. Des personnes d'une mauvaise foi manifestes nous accusent d'être des personnes achetées par le gouvernement. Nous souhaitons avoir les mesures d'accompagnement pour lutter contre le Covid-19 et que le gouvernement cesse de créer la zizanie entre nous." s'est exprimé Jean Collins Ndefossokeng d'entrée de jeu ce 25 avril 2020.

La grève a été annulée sans heurts

Les revendications allaient dans le sens des syndicalistes de transports. Elles demandaient la baisse du coût du carburant avec la fixation du prix du Super qui devrait être arrêté à 400/Litre, ou du Gasoil à 350/Litre. Dans le prolongement du préavis de grève initié depuis plusieurs semaines, ils ont décidé de lancer le mot d'ordre au camionneurs, moto-taxi, chauffeurs de cars Bus, Taxi entre autres.

"Quel est l'intérêt, quelle est la mesure stratégique qu'il y avait derrière cela? Est-ce qu'aujourd'hui, le gouvernement doit travailler à trouver des solutions, ou simplement à les contourner? Parce qu'aujourd'hui, au delà de nos personnes, au delà de la question des représentants syndicaux que nous sommes, il faut savoir qu'il y a une base qui a des problèmes et qui attend des réponses. Nous estimons que malgré les promesses qui ont été une fois encore été repoussées, aujourd'hui nous n'avons plus d'arguments pour convaincre nos camarades à effectivement à continuer à patienter et que cela nous conduise inexorablement à mettre en application cette grève".

Dira Mevoungou Jean Louis en date du 25 avril.

Toutefois, il ira par ailleurs se désolidariser de cette grève des transporteurs dans un communiqué signé le lendemain. Il sera suivi par 4 autres syndicats ce qui a fait qu'ils se sont retrouvés au nombre 5 à ne plus manifester leur mécontentement le 26 avril 2020. Il s'agit du Syndcotum, du Synchtacam, du Synprocetac, du Syncrurpicam et enfin du Syntraptcam. Ils ont appelé leur membre à ignorer le mot de grève et leur ont fermement recommandé de continuer à vaquer à leurs occupations comme à l'accoutumée. Ce nouvel appel à la grève n'a donc pas eu lieu comme prévu par ces leaders de syndicats au Cameroun.