Une rentrée des classes est une étape importante pour les élèves, étudiants et enseignants. Celle de 2020, prématurément interrompue par la propagation de la pandémie de Coronavirus (Covid-19) au Cameroun, s'est vu être repoussée au 01 juin 2020. Loin de s'en défaire, le gouvernement camerounais qui a pris plusieurs mesures édictées par le Chef de l'Etat S.E. Paul Biya, afin de sensibiliser et de protéger les populations et les communautés.

La rentrée scolaire s'est ainsi déroulée sans anicroches, cependant les avis auront tôt fait de diverger face à cette reprise des cours.

Certains laissent à penser que les écoles ne sont pas encore outillées pour faire face aux conséquences de ce retour sur les bancs précipité, et qui pourrait causer de nombreux cas d'infection pour ces élèves.

D'autres ont plutôt opté à un retour normal à l'école, car pour eux, la connaissance n'aurait pas de prix. Le Cameroun selon les dernières statistiques compte près de 6585 cas confirmés, 2709 cas actifs, 3676 guéris et sensiblement 200 décès dû au Covid-19. Les chiffres sont croissants et les cas d'infections sont de plus en plus récurrents d'où cette inquiétude prononcée de certains citoyens Camerounais.

Un retour des classes mis sur le carreau

"La rentrée scolaire ne s'appuie sur aucun argument scientifique et aucun indicateur démontrant une amélioration de la situation sanitaire dans le pays. Je pense que cette rentrée est le fruit d'un mauvais plan de riposte à la base qui a été copié dans d'autre pays sans toutefois faire l'objet d'une profonde réflexion. On remarque donc dans le cadre des écoles, qu'elles ont été fermées pour faire juste semblant d'apporter une solution à la crise et comme le semblant ne peut pas durer plus longtemps, il faut les ré-ouvrir.

Pour mieux comprendre, il faut juste se poser la question de savoir si les seaux lave-mains avec le savon et les masques étaient la solution optimale pour que l'école continue? Pourquoi n'avoir pas installé ces seaux et instauré le port du masque sans fermer les écoles ? Avons nous eu besoin de 3 mois pour découvrir cette stratégie ? Je pense que non", s'est exprimé le Dr Albert Ze, promoteur de l'IRESADE (Institut de Recherche pour la Santé et le Développement).

Le Cameroun bataille assidue contre la pandémie

La distanciation sociale, le port du masque et l'utilisation des gels désinfectants a parallèlement été mis en avant comme l'a prôné l'APEE (Association des Parents d'Elèves et Enseignants) avant l'échéance. Certains parents qui ont des enfants en classe d'examen (seuls ceux présentant un examen y sont autorisés) ont également été dubitatifs lors de ce retour à l'école.

Ceux-ci on évoqué l'attitude d'hyper-activité de certains des camarades de leurs progénitures qui n'hésiteraient sans doute pas à obstruer les gestes barrières précédemment préconisés.

"Premièrement le Cameroun ne vit pas en vase clos. Le monde est en plein deuxième phase de déconfinement qui inclue l'ouverture des écoles et des universités. Deuxièmement, le monde est convenu qu'il sera appelé à vivre avec le virus à Corona version 2019. On ne sait donc quand ça finira. Troisièmement, il faut tout faire pour sauver l'année scolaire et académique des apprenants pour le gouvernement qui a la responsabilité de protéger ces derniers.

Les diplômes au plan international sont soumis à certaines contraintes qui ne relèvent pas simplement des États pris unilatéralement. L'avenir du Cameroun repose en une espérance d'une jeunesse bien formée. Voilà pourquoi le Président de la République Paul Biya met tout en oeuvre pour le garantir", a dit à son tour Martial Bessala, Chercheur à l'université de Yaoundé II à Soa.

La rentrée scolaire a bien été effective au Cameroun le 01 juin, toutefois les directives engagées peuvent-elles suffire à un meilleur encadrement de la jeunesse? Seul l'avenir pourrait le prédire. En outre, le gouvernement camerounais a redoublé d'efforts de sensibilisation aux vue de l'avancée prolifique des cas d'infection au Covid-19.