Les Afro-descendants et la défense de leurs droits en France : lutte pour une cause perdue ?Quelquefois, préoccupés par les combats contre l'injustice, il peut arriver qu'on ignore le principe de réciprocité. En témoigne l'action des Afro-descendants. En France, et même partout ailleurs en Europe, très souvent, les Afro-descendants manifestent leur mécontentement face à leur sous-représentation dans l'administration publique.
Parfois, les Afro-descendants se considèrent exclus du débat public par leur absence dans les parlements des pays européens où ils vivent, travaillent, paient l'impôt, et, où, naissent leurs enfants. Certains critiquent aussi l'absence de journalistes afro-descendants dans l'espace médiatique. Pour d'autres, même avec des diplômes qualifiants, les Afro-descendants connaissent une grande discrimination à l'embauche, faisant qu'ils sont soit au chômage, soit, contraints d'exercer de petits boulots qui ne reflètent pas vraiment leur niveau intellectuel. Sans prise de recul ni réflexion approfondie, on prend à la lettre ces critiques et on finit par se convaincre que si les choses sont ainsi, c'est parce que l'Europe est foncièrement raciste.
Cependant, lorsqu'on prend du temps pour réfléchir, lorsqu'on observe la vie publique sur les deux continents africains et européens, on se ravise très vite. En effet, l'observation des deux continents montre très bien que contrairement à ce qui est véhiculé au sujet des discriminations des Minorités en Afrique, c'est plutôt l'Afrique qui discrimine les minorités et c'est elle qui empêche l'intégration nationale et internationale en évitant la mixité sociale, et en ne respectant pas le principe de réciprocité.
L'Afrique, championne des pratiques discriminatoires : l'administration publique africaine dépourvue de toute personne d'origine étrangère
L'Afrique ayant connu la colonisation arabe mais aussi la colonisation européenne, tous ses pays sont encore peuplés de descendants Arabes et Européens.
Par ailleurs, avec la guerre au Liban, plusieurs pays africains comme la Côte d'Ivoire par exemple connaissent une forte immigration libanaise. D'est en ouest, du nord au sud, l'Afrique « blanche », mais aussi l'Afrique « noire » abritent sur leurs territoires des descendants de colonisateurs qui y vivent depuis plus d'un siècle maintenant. Or, dans tous les pays africains, du nord au sud, d'est en ouest, l'administration publique est dépourvue des personnes d'origine étrangère. Les gouvernements nationaux, les parlements nationaux, jusqu'aux collectivités territoriales (villages, mairies, cantons, départements, circonscriptions, régions...etc.) on ne verra jamais un élu local d'origine étrangère !
Dans les pays d'Afrique subsaharienne, seuls les Afro-sahariens possèdent le pouvoir administratif et politique. Pareillement dans les pays du Maghreb où seuls les Maghrébins exercent le pouvoir administratif et politique. Pourvu qu'une personne d'origine européenne fasse partie des cercles du pouvoirs et c'est la démence nationale avec le tollé que cela soulève. On a l'exemple récent d'un français, nommé membre du gouvernement en Côte d'Ivoire. Un Français dans un gouvernement africain ? De l'avis des africain, il s'agit de RE-CO-LO-NI-SA-TION
Bref, en Afrique, les expatriés européens ne figurent nullement dans l’administration publique même quand certains y sont nés et y vivent, contribuent économiquement et fiscalement au développement des pays où ils résident.
Pas plus que leurs enfants qui y naissent !
Le service public en Afrique est géré par les Africains eux-mêmes. Le pouvoir politique aux mains des seuls Africains ! L'espace médiatique aux mains des Africains. Il est donc impossible d'apercevoir un journaliste de type européen ou de type arabe, présentateur de l'actualité sur les écrans de télévision en Afrique au sud du Sahara. Sauf peut-être en Afrique du Sud et d'autres pays d'Afrique australe. Pareillement, dans les médias audiovisuels du Maghreb, on n'apercevra pas un Subsaharien et un Européen à l'antenne. C'est à ce niveau qu'on réalise qu'il y a des choses qui ne sont pas normales. D'où, question : en Europe, les revendications d'Afro-descendants que nous sommes, ont-elles un de début de justification, trouvent-elles une moindre légitimité, si l'on examine concomitamment la situation actuelle de l'Afrique subsaharienne et du Maghreb en matière d'intégration et de mixité sociale dans l'administration publique ?
Le continent africain, grand obstacle à l'intégration nationale et internationale, grand contrevenant au principe de réciprocité
Soyons francs, en l'état actuel, en matière d'intégration et de lutte pour les droits des minorités, l'Afrique n'a aucune leçon à donner à l'Europe. Les Afro-descendants devraient avoir le triomphe modeste pour revoir à la baisse leurs prétentions sur le territoire européen. En droit international, en diplomatie, il existe un principe fondamental qui est celui de la réciprocité. D'après une définition trouvée sur le net, «La réciprocité oblige celui qui agit sur autrui à subir cette même action, et celui qui subit à agir. Elle reproduit en sens inverse la situation de l’un par rapport à celle de l’autre et ainsi la perception de chacun est redoublée de celle (opposée) de son vis-à-vis.
De la relativisation de ces deux perceptions antagonistes naît la médiété, le « juste milieu » d’Aristote, le Tiers inclus dans la Logique dynamique du contradictoire de Lupasco ». Un autre internaute définit ainsi le principe de réciprocité : «Je donne. Tu donnes. C’est assez simple ; qui donne reçoit. Ce concept, qui remonte à la nuit des temps et sur lequel sont érigées nos sociétés, se nomme RÉCIPROCITÉ. Alors bon, les petits échantillons distribués par les compagnies n’ont rien de magique ! On donne de petits cadeaux dans l’espoir d’avoir quelque chose en retour, soit un client à jamais. Selon le principe de réciprocité, celui qui reçoit se sent quasi obligé de donner en retour. Pratique.» Un appel est donc lancé au continent africain pour une révision de ses politiques publiques dans le domaine d'intégration.
En effet, les Afro-descendants ne peuvent pas faire des revendications politiques et sociales en Europe, là, où, les Euro-descendants n'auraient droit à rien en Afrique. Ce serait la consécration explicite de la rupture d'égalité devant les charges publiques.