A l’aube du 21è siècle, la société savante nous avait déjà prévenus qu’avec la mondialisation, naîtrait un concept nouveau, celui de la mobilité internationale. Cependant, ce à quoi personne ne s’attendait, c’est la migration de masse. C’est pour cela que l’actualité mondiale est dominée par la migration de masse car, que l’on le veuille ou non, ce phénomène de grande ampleur se déploie vertigineusement sous nos yeux, entraînant des doutes et la méfiance chez certains, des peurs chez d’autres. Tout le monde en parle. Les mass-média en premier, suivis des réseaux sociaux.

Tout le monde y va de son commentaire. Et pour finir, c’est l’incompréhension généralisée. On se demande ce qui peut bien se passer dans la tête d’un migrant vu le danger auquel il s’expose dans son parcours. Pourquoi, du jour au lendemain, le migrant décide de tout quitter, comment il peut choisir d’abandonner famille, amis, souvenirs d’enfances, pour des lendemains incertains. Le goût du risque des migrants, leur courage, leur détermination devant les menaces et les périls,...voilà qui interroge plus d’un.

Et puis, plus, la difficulté de leur accueil se pose, plus leur nombre accroît. Il s’en suit que dans les pays d’accueil, toutes les prévisions budgétaires sont chamboulées. Les politiques publiques sont éprouvées car désormais, l’État et les Collectivités Territoriales doivent prendre en compte les migrants.

Devant la pression migratoire, plusieurs pays se disent à bout de souffle. Ils évoquent le manque de moyens pour faire face aux besoins de ces aventuriers des temps nouveaux. Au sein du peuple même, la grogne ne fait que monter entrer ceux qui sont hostiles aux migrants et les défenseurs d’idéaux humanistes qui demandent aux États d’accueillir ces personnes paumées.

D’où, les parlements nationaux font de la question des migrants, un sujet de débat dans les assemblées nationales. Quoi qu’il en soit, il convient de reconnaître que les migrants expriment l’aspiration profonde des peuples à travers le monde, et ils donnent une grande leçon de vie à celles et ceux qui ont perdu tout espoir dans la vie.

Les migrants et l’aspiration profonde des peuples du monde

Les Peuples du monde ne demandent qu’une chose aux gouvernants : l’ouverture des frontières qui permette aux uns, de pouvoir aller à la rencontre des autres. Cette aspiration ultime des peuples, ce sont les migrants qui le portent et qui l’expriment. En effet, le monde qui vivait en vase clos était un monde périlleux car il accroissait la méfiance entre les hommes, augmentait les peurs, confinait l’être humain dans les frontières du village où, le piétinement de ses droits fondamentaux tel par exemple la liberté d’aller et venir était courant. Le monde ancien, hermétique ne garantissait pas à l’homme l’épanouissement et le plaisir d’un bonheur partagé dans l’altérité.

C’était un monde étouffant, un monde cruel où le risque de dégénérescence de l’homme était des plus grands à cause du mariage endogène. On peut l’affirmer sans frémir, le monde ancien qui ne facilitait pas les rencontres entre personnes de différentes origines est absolument le monde qui a alimenté les maladies génétiques qui donnent du fil à retordre à la recherche scientifique aujourd’hui. De ce monde obscur, de ce monde archaïque, les peuples du monde n’en veulent plus ! Et, celles et ceux qui expriment le désaveu de ce monde ancien, très préjudiciable à l’espèce humaine, ce sont les migrants !

Au 21è siècle, les peuples du monde entier sont fatigués d’être assignés à résidence ! Ils veulent sortir de chez eux.

Ils veulent aller voir ailleurs. Ils veulent rencontrer d’autres peuples. Ils veulent sortir de la monotonie que leur impose un monde fermé très injuste. Pour cela, les peuples du monde veulent que les frontières entre les pays et les continents soient levés ! Ils refusent que leurs gouvernants fassent la sourde oreille en pratiquant le protectionnisme débridé. En effet, pour les peuples du monde, s’il y a une politique liberticide qui les prive de tous leurs droits, c’est le renforcement de l’arsenal protectionniste d’État. Ainsi, les peuples du monde veulent briser les chaînes d’une telle incarcération à ciel ouvert qui ne dit pas son nom. C’est le message qu’envoient les migrants aux États.

Et ce message, les migrants le tiennent des peuples du monde. Nos gouvernants sont-ils prêts à l’entendre ?

Toutes choses égales par ailleurs, les migrants donnent une leçon de vie aux désespérés. En même temps, les migrants sont un appel aux nostalgiques du temps ancien.

Les migrants, une leçon de vie aux désespérés, un appel aux nostalgiques du temps ancien

A celles et ceux qui s’ennuient dans leurs maisons familiales, leurs villages, leurs communes, leurs départements, leurs régions, les migrants donnent un exemple de courage sans précédent. Aux victimes de la monotonie et de la solitude, à toutes les victimes du chômage qui broient du noir et pensent au suicide, les migrants sont là, pour vous dire que quand tout se bouche sur place, il faut partir vers de nouveaux horizons.

En effet, ce n’est pas parce que plus rien n’est possible là, où, vous vivez, que tout n’est pas possible ailleurs. Chômeur dans votre pays, vous pouvez devenir un grand chef d’entreprise dans un autre pays. C’est le message d’espoir que délivrent les migrants qui vous disent en même temps que le suicide n’est pas la meilleure solution, et qu’il existe une autre alternative à cette volonté mortifère : s’offrir une nouvelle vie en quittant « le chez soi » pour un pays lointain.

Mais ce n’est pas tout. En effet, le migrant, à lui seul, représente un appel aux nostalgiques du temps ancien, de ce temps très dangereux qui menaçait l’être humain de disparition. A tous ces conservateurs, le migrant vous dit que les temps ont changé. L’homme aussi !