De plus en plus de personnes sont chaque jour convaincues de diminuer leur apport de protéines animales, voir de la bannir totalement de leur alimentation viande et poisson.
Ils continuent néanmoins à consommer des œufs, puisque à priori cela n’implique pas de mettre à mort des êtres vivants. Mais le lait et les œufs sont-ils vraiment “végétariens” ?
La différence entre végétariens et végétaliens
Comme on vient de le voir, les végétariens ne consomment plus ni viande ni poisson. Ils continuent néanmoins à consommer d’autres POA (produits d’origine animale), notamment du lait et des œufs.
Les végétaliens, eux, ne consomment ni lait, ni œufs, ni même du miel. Plus engagés dans la cause du non spécisme et de la non-exploitation des Animaux, sont-ils seulement des extrémistes fanatiques ou simplement des précurseurs ?
Pourquoi devient-on végétarien ?
De multiples raisons peuvent aboutir à convaincre quelqu’un de se tourner vers une alimentation végétarienne.
On pense notamment à des raisons de santé (puisque la consommation de viande augmente le risque de maladie cardiovasculaire et de cancer).
La protection de l’environnement est également un argument fréquemment avancé pour expliquer un tel revirement d’alimentation.
Mais la raison principale la plus souvent évoquée reste la volonté de protéger les droits des animaux, et notamment de les préserver de méthodes d’élevage et d’abattage particulièrement cruelles.
Dans ce contexte, peut-on continuer à manger des œufs tout en se considérant végétarien ?
La production des œufs, massacre à la chaîne
Si il y a bien un produit d’origine animale qui n’est pas “cruelty free”, c’est l’œuf.
Alors bien sûr, les œufs que nous mangeons n’ont jamais été fécondés : on ne tue donc pas un poussin lorsque l’on mange un œuf venant de la grande distribution.
Et les malheureuses pondant à un rythme effréné, elles doivent être remplacées tous les 18 mois… ce qui impose d’élever des remplaçantes sur le principe du flot continu.
Pour éviter d'élever des bouches inutiles, les poussins sont 'sexés' dès la naissance. D’un côté les femelles, entassées dans des caisses plastiques, prêtes à rejoindre les élevages, pour devenir elles-mêmes de futures poules pondeuses.
Pour les mâles, c’est le début du pire. Ils seront pour la plupart broyés vivant dans de monstrueux engins de la mort. Pour d’autres, ce sera le gazage ou la congélation, notamment pour les poussins destinés à nourrir les animaux de compagnie (serpents, furets).
Dans de telles conditions, peut-on raisonnablement continuer à fermer les yeux et à consommer des œufs en ayant la conscience tranquille ?
Le débat reste ouvert.