Evidemment, quand les résultats ne sont pas là, les esprits s’échauffent et les vieilles rancœurs persistantes ressortent invariablement. A l’OM, club explosif s’il en est, il ne faut pas grand-chose, et le salaire de la dernière grosse recrue focalise les débats au sein même du vestiaire olympien. D’autres "stars" du club semblent de moins en moins apprécier la différence de traitement.

Ce n’est pas la peine de tourner autour du pot, quand un personnage comme le préparateur mental Denis Troch est appelé, c’est en général que la situation s’est nettement dégradée, et qu’il y a des problèmes relationnels dans l’équipe ou le staff.

Dans le milieu de l’entreprise, on parlera de gestion de conflits et gestion de crises.

Le salaire de Kevin Strootman fait des jaloux

La crise actuelle à Marseille, se résume facilement, les moins payés reprochent aux plus gros salaires de ne pas suffisamment « mouiller le maillot » et d'avoir un rendement qui ne justifie pas leurs salaires. Comme partout, l’argent étant le nerf le plus sensible, c’est par là que tout explose.

A tout seigneur, tout honneur, en tête de liste on retrouve la dernière recrue Kevin Strootman, qui avec son contrat de 4,5 millions par an, fait pâlir les anciens « tauliers du groupe » comme Dimitri Payet et Florian Thauvin. Il faut bien avouer, que le Néerlandais donne le bâton pour se faire battre, avec un rendement sur le terrain pas vraiment conforme à son statut et à sa carte de visite.

La révolte des moins payés

Cependant, l’affaire ne se résume pas à un seul joueur et il y a plusieurs étages à la crise marseillaise. Kevin Strootman, n’est pas le seul responsable des malheurs marseillais et l’élimination récente et humiliante en Coupe, en a été un bon exemple. Les cadors que sont, Payet, Rami, Mandanda et Thauvin, se font eux-mêmes secouer par les plus jeunes ou les moins bien payés.

On a coutume de dire à Marseille, soit "ça va mal ", soit "ça va aller mal ", car il est difficile d’avoir un ciel sans mistral. Cependant, cela fait 3, 6, 9 jours et plus, que la crise couve et on n'a pas vraiment envie d’être à la place de Rudi Garcia, qui voit lui aussi son siège devenir petit à petit éjectable.

Espérons pour Franck McCourt, que Denis Troch arrivera à calmer un peu certains esprits, en motivera d’autres et surtout va recadrer l’ensemble des égos, en rappelant qu’ils sont tous dans la même galère.

Il va falloir rapidement oublier qui gagne le plus, car en cas de mauvais résultats persistants, tout le monde pourrait gagner moins. Il ne faut pas oublier, qu’un maillot cela se respecte un minimum. On parlera, en entreprise d’un recentrage sur les objectifs communs.

Au fait, vous allez rire, il paraît que Balotelli pourrait venir et qu’il réclame 500 000 euros par mois, ainsi qu’une grosse prime à la signature. Quand on connaît le « melon » du bonhomme, on souhaite bon courage à Mr Troch.