Mais à quoi joue le Paris Saint-Germain ? Depuis près d’un an, les échecs dans le recrutement à des postes importants se multiplient, tout comme la gestion de certains cas internes ou le départ de joueurs au fort potentiel. Depuis plusieurs mois, le directeur sportif Antero Henrique cristallise ces errements et se retrouve maintenant en position délicate.

Des erreurs dans les profils recherchés

Parlons déjà du dernier Mercato hivernal qui vient de se clôturer. Ce n'est pas un secret, Paris avait pour principal objectif de recruter un vrai milieu défensif.

Un joueur capable d’apporter de l’impact physique dans l'entrejeu, dont le profil tranchera avec celui des joueurs déjà présents dans l’effectif parisien. Dans ce sens, le club de la capital avait ciblé Idrissa Gueye et Allan, mais c'était bien la piste menant au joueur d'Everton qui était la plus ouverte. Le joueur voulait venir et avait accepté la proposition de Paris, il ne manquait plus que l'accord d'Everton pour les indemnités de transfert. Le club anglais voulait 40 millions d'euros, mais le PSG, bloqué par le Fair Play financier, a essayé de tirer le prix vers le bas, quitte à perdre du temps. Résultat, après une offre de dernière minute à 30 millions rejetée par les Toffees, le transfert n’a finalement pas abouti.

Pourtant, quelques jours avant la fin du mercato, le club parisien avait déjà bouclé l'arrivée de Leandro Paredes, milieu argentin du Zénith St-Pétersbourg pour 47 millions d’euros. Cherchez l’erreur. Le niveau de l'ancien joueur de Boca n’est pas à remettre en cause, mais ce n’est tout simplement pas le profil recherché. Avec son sens de la passe et sa grinta, Paredes est en quelque sorte un sosie de Marco Verratti.

Un transfert d'autant plus incompréhensible que Paris avait déjà ce type de joueurs en la personne de Giovanni Lo Celso, plus jeune et tout aussi prometteur que son homologue argentin, mais que le PSG a laissé filer en prêt au Betis Séville six mois plus tôt…

Les différends entre Tuchel et Henrique au coeur du problème

Sans compter les noms les plus inattendus qui sont apparus durant les dernières heures du mercato comme Luciano Acosta, joueur de MLS.

Alors certes, le fair-play financier est un facteur très important à prendre en compte, mais il n'excuse pas tout. Après l’échec du transfert de Frenkie De Jong, parti au FC Barcelone pour 75 millions, le PSG a dans un sens fait des économies. Dans ce contexte, il est vraiment étrange que le club de la capitale ait souhaité dépenser 47 millions pour un joueur n’apportant rien de neuf dans l’effectif, plutôt que 40 millions pour recruter un milieu défensif de métier, tant attendu par Thomas Tuchel. Un grand flou règne sur la stratégie du club et surtout, la coupe semble pleine quant aux relations entre le directeur sportif et l'entraîneur parisien.

Au final, l’Allemand va devoir réintégrer Adrien Rabiot dans le groupe, après sa mise à l’écart demandé par Henrique suite au refus du jeune Français de prolonger son contrat avec son club formateur.

Si la communication du “Duc” sur sa situation laisse clairement à désirer, dans la gestion de ce dossier, le Portugais a mis en difficultés le sportif en privant son entraîneur d’une solution supplémentaire et en envoyant un message très négatif aux autres joueurs du vestiaire. Après un mercato encore une fois non concluant, Adrien Rabiot va donc devenir le symbole de la guéguerre entre les deux hommes. Et l’un des deux risque d’être forcé d’aller voir ailleurs d’ici quelques mois, faute de voir le club parisien ralenti dans son projet sportif. Selon le quotidien L’Equipe, Paris songerait à Arsène Wenger pour remplacer le Portugais.