Les professeurs protestent contre la nouvelle réforme du baccalauréat. Ils ont fait grève pour la surveillance des classes et pour la correction des devoirs. Un grand nombre de professeurs de collège et de lycée semble être en colère contre le ministre de l'Education nationale.

Les professeurs font grève

Très révoltés, les professeurs manifestent presque tous contre la nouvelle réforme. Selon eux, le nouveau bac pousse les élèves à choisir une spécialisation trop tôt. Ils ont peur également de la sur-notation et de la sous-notation liées au contrôle continu.

Rappelons-le : le contrôle continu comptera pour 40% de la note générale contre 60% pour les examens terminaux. De plus, le contrôle continu va impliquer un véritable investissement de la part des élèves, peut-être un peu trop selon leur dire. Mais lors de l'examen final, les professeurs jugent que les élèves provenant de certains lycées pourraient être désavantagés lors des passages oraux.

Car pour eux, le nouveau baccalauréat deviendra local à cause du nombre de spécialités choisies dès la classe de première. Les spécialités choisies vont être différentes selon les lycées généraux. Mais elles devront correspondre à un domaine général particulier. Actuellement dans les établissements, l'organisation des cours et des examens a du mal à se mettre en place normalement.

Les lycéens : leurs témoignages

Les lycéens et futurs bacheliers abordent le sujet de manière plus positive. Beaucoup de lycéens de classe seconde générale et de classe de première pensent que le nouveau bac va permettre de se familiariser avec un secteur précis, dès le plus jeune âge. Cela va en effet permettre d'affiner dès le début du lycée son projet professionnel, selon eux.

Ils énoncent que cela engendrera de moins «se disperser». Il y a un contrôle continu important et moins d'examens finaux, les élèves pensent que le stress sera moindre. Mais selon eux, il faudra s'impliquer davantage en classe, pour les cours et les devoirs. Ceux qui vont passer le bac en 2020 pour la dernière fois avec les filières S, ES et L ou avec un autre bac (technologique) ont un avis opposé.

Ils pensent au contraire qu'une filière plus générale permet de se réorienter plus facilement dans les études supérieures. De plus, le nouveau bac engendrerait plus d'échecs pour certains élèves à cause du favoritisme. Cela pourrait causer des problèmes au niveau de l'admission dans certaines écoles spécifiques après le bac. Le nouveau bac risquerait de mettre en évidence les différentes classes sociales lors de l'envoi des dossiers. L'avis des lycéens généraux sur la nouvelle réforme reste cependant plus positif.