Martine Aubry a constaté que les soutiens à Emmanuel Macron venaient autant de la gauche que de la droite, à son grand étonnement, et s'est ainsi félicitée de la clarification que la primaire de la gauche aura permis de faire dans les rangs des socialistes. En effet, tous les élus qui ne souhaitent pas respecter la règle de la primaire doivent, selon elle, simplement quitter le PS, ce qui permettra au parti d'être plus homogène et d'avoir une ligne claire, clairement à gauche, pour l'élection présidentielle.
La meute de loups
" Jusqu'à présent, Emmanuel Macron pensait que le fait d'être lancé comme un nouveau produit avec un sourire étincelant suffirait à être élu Président de la République.
Et on a eu sur tous les sujets tout et son contraire. Moi je dis toujours : ' Quand c'est flou, y'a un loup.' Mais maintenant, on sait, son programme est affiché, et ce n'est plus un loup, mais une meute de loups. (...) Il y a quelques individus à la droite du PS, toujours les mêmes. Et bien, qu'ils partent chez Macron ! Au moins, ça clarifie des choses."
Plus radicale encore que Benoît Hamon, Martine Aubry souhaite que le rassemblement de la gauche en exclue les élus de gauche pro-Macron, et elle n'hésite pas à montrer son ras-le-bol de cette nouvelle fronde des sociaux-libéraux, qui s'étaient pourtant engagés à soutenir le vainqueur de la primaire. Benoît Hamon, lui, a indiqué aux anciens vallsistes qu'il ne forçait personne à le suivre.
Il faut donc reconnaître un mérite à la primaire de la gauche : avoir clairement différencié au sein du PS les libéraux des socialistes, les libéraux étant ceux qui n'apporteront pas leur soutien ni leur parrainage à la candidature de Benoît Hamon.