On s'en était rendu compte : le résultat de la primaire de la droite avait été loin de satisfaire tous les élus Les Républicains et ceux de l'UDI. Néanmoins, tous avaient juré fidélité au vainqueur de la primaire, et ont tenté de faire contre mauvaise fortune bon coeur et soutenant la campagne de François Fillon. Cependant, ce soutien était déjà fragile, et il s'est rompu par endroits avec les révélations du Canard Enchaîné sur les emplois présumés fictifs de l'épouse du député de Paris.
Le centre et la droite vont chez Macron
Ainsi, bon nombre de personnalités de droite et du centre, depuis l'annonce par François Fillon du maintien de sa candidature, ont décidé de quitter le navire soit le temps de la campagne, soit pour rejoindre Emmanuel Macron.
Les parlementaires de l'UDI au premier plan, qui sont les plus attachés à l'éthique en politique, et qui n'ont cessé de désavouer les candidats rattrapés par les affaires, comme nous le précisions la semaine dernière - malgré les appels au rassemblement de Jean-Christope Lagarde. Avec le flou entretenu par Christian Estrosi, c'est une autre bonne partie de la droite qui déclare son amour à l'ancien ministre de l'Economie, au nom du barrage au Front National. Le même argument que les perdants de la primaire de la gauche invoquent pour justifier leur ralliement. La vraie raison, pour la plupart, en est peut-être le désir de s'assurer un poste de ministre en cas de victoire d'Emmanuel Macron à la présidentielle...