Après avoir nommé un Premier ministre de droite, issu des Républicains, en Mai dernier, Emmanuel Macron, auto-proclamé centriste, semblait vouloir tourner le dos à la gauche. Mais hier, lors d'une interview de 40 minutes accordée à France 2, le président de la République a fait une annonce que peu espéraient encore. Se défendant de mépriser cette frange de l'opposition, il a promis d'être désormais davantage "à l'écoute", comme par exemple lorsqu'on lui reproche de ne pas assez défendre "les banlieues et les personnes les plus modestes". Le PS, la France Insoumise et le parti Communiste attendent maintenant les résultats de cette annonce, et analyseront avec précision les futurs projets de loi de finances et les budgets.

Hier, Emmanuel Macron a également répondu aux critiques de la droite et de l'extrême-droite, avec qui il s'est montré beaucoup plus ferme, les accusant de vouloir que le pays "se replie sur lui-même". Répondant au tacle du nouveau président des Républicains Laurent Wauquiez, qui l'a accusé de vouer une "haine" à la province, le chef de l'Etat déclare ne pas vouloir entrer dans la polémique ni les insultes : "Qu'il vive avec ça, ça fera son quotidien", conclue-t-il.