Le 25 Octobre 2016, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas annonçait l'abandon des unités spécialisées créées par Christiane Taubira quelques mois plus tôt afin de lutter contre la radicalisation des détenus en prison et les violences à l'encontre des surveillants pénitentiaires. Ce dispositif consistait à regrouper les prisonniers en question dans un même quartier, et de les faire évoluer ensemble sur la voie de la réinsertion grâce à des activités communes. L'objectif était de stopper leur embrigadement de façon collective, calmer les violences, et éviter la propagation de tout prosélytisme religieux à l'intérieur même des murs de la Prison.

Mais le constat a rapidement été sans appel. Après la mise en place de ces unités, le nombre de violences physiques à l'encontre des membres du personnel pénitentiaire n'a pas baissé. 103 mouvements de mutinerie ont également été recensés entre le 1er Janvier et le 31 Août 2016 sur l'ensemble du territoire, un chiffre en forte hausse par rapport aux années précédentes. D'où la décision des équipes de Manuel Valls et François Hollande d'en finir avec le dispositif de Christiane Taubira.

Aujourd'hui, Emmanuel Macron et Edouard Philippe ont décidé de changer de cap, et de privilégier l'individualisation du traitement des cas de détenus radicalisés, plutôt que de mettre en place des actions collectives.