Ce dimanche dans la soirée, sur les 391 députés présents à l'Assemblée nationale, 228 élus de la majorité présidentielle ont adopté le projet de loi gouvernemental sur l'asile et l'immigration. Alors qu'un seul député LREM a voté contre, tout comme l'ensemble de l'opposition, les critiques auront fusé pendant une semaine au sein de l'hémicycle.

Du côté des associations et des ONG, on s'inquiète. Dès l'annonce des résultats du vote, Amnesty International a publié un communiqué et a dénoncé une loi dangereuse pour les migrants et les réfugiés, dont les mesures ne permettent pas de répondre "aux difficultés auxquelles sont confrontés" ces derniers.

L'ONG dénonce notamment une diminution des droits des demandeurs d'asile dans certains cas. Par exemple, si une demande de régularisation est refusée, la personne concernée ne disposera plus que de deux semaines pour faire appel, période pendant laquelle elle pourra tout de même être expulsée du territoire, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.

Amnesty International, dont l'activité principale est de défendre les Droits de l'Homme, regrette également que rien n'ait été proposé pour mettre fin à la rétention des enfants, et que le délit de solidarité n'ait pas totalement été supprimé. L'association promet enfin de rester mobilisée pendant l'examen du projet de loi par les sénateurs dans les prochaines semaines.