Ce ne pouvait être qu'à lui, Jean-Louis Borloo, qu'un rapport sur la politique de la ville pouvait être confié. Cette tâche demandée par le président de la République, Emmanuel Macron en personne a été réalisée et le fruit du travail vient d'être remis au Premier ministre, Edouard Philippe. L'ancien ministre délégué à la Ville dans le gouvernement Raffarin de 2002 à 2004 semblait en effet être le plus qualifié pour remplir cette tâche et répondre à la question posée par Emmanuel Macron à propos de l'avenir de la politique de la ville.
Plan Borloo pour les villes : 19 solutions pour réconcilier les Français avec les banlieues
Le principal axe du dossier remis par Jean-Louis Borloo porte sur les banlieues française.
Ce dernier craint en effet un "nouvel apartheid" et soumet à l'avis du Premier ministre, 19 propositions afin d'éviter cet apartheid. Ces 19 programmes qu'il propose recouvrent différents domaines, de l'éducation à l'emploi, de la police à la mixité sociale balayant de nombreux problématiques que connaissent aujourd’hui les banlieue (pauvreté, violences, abandon de l'éducation...).
La publication du rapport ayant été remis à plus tard, Jean-Louis Borloo n'a donné que quelques détails de ses pistes de réflexion. À propos de l'emploi, l'ancien ministre déclare : "si on respecte la loi, c'est 250.000 apprentis de plus, 100.000 dans les quartiers par an, et ça change la donne" avant de rajouter qu'il faille "relancer cette rénovation urbaine".
La rénovation urbaine est en effet un premier pas vers la réhabilitation des banlieues, ces dernières ayant été construites rapidement suite aux 30 glorieuses.
"Un mépris de l'Etat" dénoncé par les maires de banlieues
Le rapport Borloo arrive à point au vu de la situation actuelle dans les banlieues. En effet, il y a peu, certains maires de banlieues dénonçaient "un mépris de l'Etat" vis-à-vis de leurs villes.
Les banlieues se sentent en effet délaissées par les pouvoirs publics qui investit peu dans ces régions de France.
Jean-Louis Borloo appel donc de ses vœux à un "sursaut de la nation" pour les banlieues. L'ancien ministre dénonce dans l'introduction de son dossier, "la pensée technocratique" qui est immobile et est un frein à la réforme des banlieues. Les premiers mots de l'introduction expriment toute la pensée de Jean-Louis Borloo : "L’heure n’est plus aux rapports d’experts, l’heure est à l’action."