Le vendredi 18 mai dernier, le président de la république du Bénin Son Excellence Monsieur Patrice Talon a effectué sa première visite au Pape François. Cette visite qui a eu lieu au Vatican, a été l’occasion pour l’actuel locataire du palais de Marina de se prononcer sur plusieurs questions d’actualités, sur sa gouvernance, ainsi que sur les cohabitations religieuses. Tout ceci, au cours d'une émission sur radio Vatican qui a été animée par le père Jean-Pierre Bodjoko.

« Aujourd’hui, je m’attaque aux travers de notre société, de la gouvernance, à faire de sorte que les genres répondent de leurs actes, et cela me génère effectivement quelques remous, ce qui est normal. » Ainsi peut se résumer la situation actuelle du pays sous la gestion politique du président de la république Patrice Talon, qui est décidé à reformer l’environnement politique du pays. Toute chose qui ne peut pas se faire sans toucher aux intérêts de certains acteurs politiques car, les réformes gêneraient le confort de bon nombre d’hommes politiques.

Mais c’est pour lutter contre l’impunité que le président de la république reste ferme sur ses décisions. C’est à juste titre qu’il confirme une de ses anciennes phrases sortie au cours d’une interview « c’est ma volonté de réformer le Bénin qui irrite la classe politique et rien d’autre. »

La cohabitation des religions

En effet, c’est au cours de la période de la commémoration des dix ans de la disparition du cardinal Bernardin Gantin que le président de la république a été reçu au Vatican. C’est donc avec fierté qu’il a évoqué la question en déclarant « j’ai le bonheur de constater que dans cette période, nous célébrons un digne fils du Bénin qui a servi l’église et le monde, nous célébrons le Bénin. » Par ailleurs, en ce qui concerne la duplication de l’église catholique, le président est resté bien lucide sur la question car, il est bien conscient que ceux qui dupliquent l’église catholique sont des ressortissants de cette même église.

Ce qui l’amène à déplorer l’évolution des imitateurs qui en entraîne des confusions. Mais le rôle de l’état étant de protéger tous les courants religieux, il fait abstraction de ses propres intérêts d’appartenance à une religion, ce qui n’est pas facile selon ses dires. Puisque, chacun doit vivre sa foi en respectant l’autre du fait de la laïcité du pays, a lâché le président Patrice Talon par la suite.

Talon à propos de Nelson Mandela

« Nelson Mandela est notre icône, c’est un modèle pour tous les africains, les béninois, et je me reconnais à travers ses valeurs et sa personnalité. » a déclaré le président à propos de l’ancien président sud-africain. Mais il ne finit pas sans donner sa motivation sur les reformes entreprises, même si certaines n’ont pas pu aboutir comme il l’aurait souhaité.

C’est pour cela que Patrice Talon a affirmé « en observant la vie politique de mon pays, en observant l’état de développement et de la gouvernance, j'ai vu que la nécessité d’opérer des réformes difficiles voire impopulaires s’impose." C’est donc tout cela qui a motivé ce choix du président Patrice Talon, d’instaurer le mandat unique, pour débarrasser les gouvernants de toute tentation de populisme car, selon lui, quand on est dans la gouvernance et qu’on vise un second mandat, tous les paramètres de décisions sont fonction de cela, ce qui n’est pas de nature à performer.