Il a réussi à se mettre ses alliés à dos. Le président américain, Donald Trump, se rendra ce vendredi 9 juin 2018 à Charlevoix au Québec, à bord du Air Force One, pour y rencontrer les dirigeants des six autres pays qui forment le G7. La grand-messe annuelle verra les sept grandes puissances économiques - France, Etats-Unis, Japon, Royaume-Uni, Italie, Allemagne et Canada - refaire le monde autour de thématiques économiques mondiales. A noter que la Russie est temporairement mise à l'écart depuis 2014.
Donald Trump a froissé tout le monde
Les alliés de l'Amérique rient jaune après que le président Trump a appliqué les fameuses taxes douanières censées protéger l'économie de son pays.
Ce que les américains appellent le "tit-for-tat protectionism" soit l'escalade du protectionnisme. Les voix de la classe politique européenne et canadienne notamment les ministres des finances, se sont fait entendre. Liam Fox, Secrétaire d'Etat au Commerce international anglais, a trouvé ces taxes "absolument absurdes". Dans une allocution au Canada, où il se trouve déjà en marge d'une rencontre avec le premier ministre canadien Justin Trudeau, Emmanuel Macron a fustigé le comportement de Trump en expliquant que ces décisions s'inscriront dans l'Histoire. L'ordre de bataille est donné.
Les taxes douanières : une surprise made in Trump
Comme au sujet de l'accord sur le nucléaire iranien ou de l'accord de Paris sur le climat, Donald Trump ne consulte presque que son administration et sa conscience.
L'imposition sur les taxes douanières en question concerne les importations américaines d'acier - 25% de taxe - et d'aluminium - 10%. Ces droits de douane, mis en place le 1er juin, censés protéger son pays pénalisent les Européens qui pourraient répliquer dans cette, désormais nommée, guerre commerciale. Une riposte est prévue en juillet selon la Commission Européenne avec des droits de douane placés sur les produits américains - jeans, motos, bourbon, etc.
Dans le propre camp de Donald Trump, les sénateurs républicains font front. Ils ont soumis une loi rendant nécessaire l'approbation du Congrès pour que certains droits de douane puissent être mis en place. Qui plus est, cette guerre commerciale vient s'ajouter à la décision de Trump de sortir de l'accord sur le nucléaire iranien et de relancer des sanctions économiques ce qui pénalise les entreprises européennes qui s'étaient implantées.