Emmanuel Macron et Justin Trudeau se sont organisés une virée professionnelle et puis récréative avec leurs épouses, à Ottawa, 48h avant le G7 qui se déroulera du 08 au 09 Juin. Ce, pour accorder leurs violons quand aux récentes décisions américaines concernant l'augmentation prédite par Trump sur les tarifs douaniers de l'acier et de l'aluminium, envers l'Union Européenne et le Canada. Ce, bien qu'initialement ils étaient exemptés de toute hausse, finalement le sort est le même pour tout. Trudeau ne se laisse pas faire une première fois et annonce une hausse des taxes sur les produits américains pouvant atteindre 16,6 milliards d'euros.

C'est ainsi dans un refus total de se plier aux nouvelles exigences américaines que le Canada se positionne, il n'est pas impossible de déceler un sentiment de "ras-le-bol" général vis à vis des Etats-Unis notamment dans la réaction du premier ministre canadien. L'adaptation aux moeurs Trumpistes peut être salée maintenant que les relations commerciales, même diplomatiques n'ont plus la même portée.Et oui bien que la menace protectionniste des Etats-Unis pèse le sur G7, il existe déjà des différends datant du dernier G7 Finances. Trump en est le prédicteur et refuse de signer l'accord de Paris sur le climat bien qu'il soit deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre et surtout première puissance mondiale supposée montrer l'exemple, si elle n'en est pas à l'origine.

Le chef des états américains avance qu'il agit au nom des emplois menacés pour sa population, notamment ceux des régions de Detroit ou Pittsburg, qui l'ont portées à la présidence.

"Il est temps de mettre Youngstown Ohio, Detroit, le Michigan et Pittsburgh Pennsylvanie, qui compte parmi les meilleurs endroits de ce pays devant Paris, France",

Des propos rapportés en Juin 2017 des suites t du G7 et de sa décision sur le climat.Le président américain poursuit son isolement, déjà appréhendé pour le sommet de ce jour, en souhaitant pour l'Aléna (Union de libre-échange nord-américain : Etats-Unis, Canada, Mexique) que les négociations se fassent séparément.

Le premier ministre canadien a jugé cela menaçant aux vues de l'alliance existante. C'est donc dans une dynamique d'"union contre la force" que les dirigeants français et canadien ont menés leur rencontre, avec une volonté de "multilatéralisme fort". Face au "monstre" américain il faudrait en effet envisager de ne pas s'y opposer seul. De plus il est intéressant de notifier qu'ici ce sont les Etats-Unis qui se trouvent être pointés du doigts. L'Europe ne se laisse pas faire à chaud et Trudeau non plus, la rencontre entre lui et Emmanuel Macron parle d'elle-même. Il s'agit de montrer sa force et son désaccord.

Les thèmes officiels de ce sommet (croissance inclusive, avenir du travail et du commerce, paix et sécurité, égalité femmes-hommes, changement climatique et énergie propre) ont été énoncés.

Seulement il semble qu'au delà de cela il s'agira peut être d'un rapport de force à des fins d'un accordage diplomatique mondial, surtout sur les sujets du Climat, de la Syrie et de l'Iran. Trump s'étant déversé d'une énième offensive envers ce dernier en se retirant de l'accord sur le nucléaire iranien, a signé un mémorandum dans le but de rétablir les sanctions nucléaire américaines contre l'Iran. Les états unis sont attendu au tournant durant ce sommet et maintenant l'on sait que ni l'Europe, dont la France fait parti, ni le Canada ne sont prêts à laisser plus de terrain à Donald Trump.