Ce dimanche 10 Juin, marque le début du blocus de 13 raffineries françaises par les agriculteurs et syndicats dont la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA). Ce dernier est le syndicat majeur de ce corps de métier, et il est à la tête de ce mouvement de révolte pour des raisons qui paraissent être fondamentales, s'agissant de la prospérité de l'agriculture française. Pour quelles raisons ont-ils choisi des raffineries ? Et bien le coeur du différend commence lorsque, a été consenti d'importer "300 000 tonnes d'huile de palme pour la raffinerie de La Mède".
La grande multinationale Total serait en cause dans cet accord et l'aurait encouragé dans la volonté de "sauver 250 emplois". Seulement la FNSEA appuie que "20 000 personnes" en France, vivraient de la culture du colza. Comme l'avance le président du syndicat Damien Greffin, on se doute que Total ait cédé au principe du profit. Importer de l'huile de palme coûte relativement moins cher que de la produire. Des informations notamment relayées par franceinfo, qui laissent présager que l'agriculture en France est menacée.
La mondialisation menace les producteurs locaux et le gouvernement semble s'y laisser faire
C'est aussi la loi pure et dure de la mondialisation commerciale qui prend déjà forme à la création du GATT (1947) puis de l'Organisation Mondiale du Commerce en 1995 avec les barrières commerciales et tarifaires qui tombent.
S'en suivent les délocalisations et les pays ateliers du sud, dont les entreprises se servent pour établir le plus de marge possible entre l'achat et la revente. Tout le monde y gagne sauf les producteurs locaux des pays acheteurs s'ils ont le savoir faire déjà développé. Bien évidemment, en pâtissent aussi les producteurs locaux des pays revendeurs, monnayant des coups tellement bas qui alimenteraient voire accéléreraient la misère des travailleurs.
Les agriculteurs souhaitent un "rapport de force" avec l'entité politique
Dans ce combat, il est question des agriculteurs qui rappellent que leur dynamique est par-dessus tout destinée à susciter l'intention de monsieur Macron et de ses pairs. Notamment, le ministre de l'agriculture Stéphane Travert. Peu engagé, ce dernier est loin de faire l'unanimité tant sa dernière visite à Lourdes ait été un fiasco pour la cause des éleveurs.
Le ministre s'est fait offrir un ours et un loup en peluche en guise de gag et d'offensive à ses réponses peu convaincantes voire inexistantes, sur les problèmes évoqués. Ici il est question des plantigrades que subissent certains éleveurs.
Le gouvernement semble ouvrir la porte aux traités "déloyaux". Donnant l'impression aux agriculteurs d'être abandonnés, au profit de la jungle commerciale de la mondialisation. Par manque de réponse, ils veulent se faire entendre. Le président de la FNSEA ne s'en cache pas, "C'est donc un rapport de force que l'on instaure avec Emmanuel Macron", rapporte-t-il à franceinfo.