Après de nombreuses années de litige avec différents concurrents, Louboutin a enfin réussi à obtenir l'exclusivité de la semelle rouge par jugement de la Cour de Justice Européenne. Ces escarpins de luxe aux talons vertigineux et à la semelle rouge sont enfin une marque déposée. Pour celles qui ne les connaissent pas, voici une petit cours de rattrapage en vidéo :

Une semelle identifiable à sa couleur

On pourra désormais identifier une paire d'escarpins Louboutin de loin car son créateur a réussi à obtenir que la couleur rouge n°1816633TP du nuancier Pantone peinte sur la semelle devienne un attribut de sa marque déposée.

Cette décision finale de justice n'est pas soudaine ni le résultat d'un caprice du créateur mais l'issue favorable qui opposait le créateur de Mode à la société néerlandaise Van Haren qui commercialisait elle depuis 6 ans des chaussures à semelles rouges. Ces dernières ont été jugées comme étant des contrefaçons par Louboutin qui a poursuivi Van Haren en justice.

En première instance, la justice avait donné raison à la société néerlandaise car si leurs chaussures avaient certes des semelles rouges, elles n'avaient pas du tout la même forme. Insatisfait de ce verdict, Louboutin a continué les poursuites au tribunal de Lahaye qui a saisi la Cour de Justice Européenne. Celle-ci a finalement raison à Louboutin , en statuant qu' une couleur appliquée à un endroit spécifique entre dans les critères d'une marque protègeable.

Plusieurs batailles pour une semelle rouge

Louboutin a enfin gagné une bataille qui lui a coûté de nombreux procès avec des verdicts différents. Si le créateur s'est vu verser des dommages et intérêts par la marque Kesslord, il n'a cependant pas eu gain de cause face à Yves St Laurent. En effet, la cour américaine n'avait pas qualifié de "contrefaçon" la chaussure entièrement rouge de la maison de couture St Laurent, puisque la couleur n'était pas uniquement sur les semelles.

L'idée de la semelle rouge de Louboutin avait été également reprise par la marque espagnole Zara. La justice, à nouveau saisie par Louboutin, déboute ce dernier en invoquant que le rouge employé n'avait pas de référence précise et donc qu'on ne pouvait pas dire que les chaussures Zara étaient une copie des Louboutin. Désormais, les fashionistas auront l'assurance de porter des vraies Louboutins aux semelles rouges puisque le créateur en a l'exclusivité européenne.