Demain mardi 31 Juillet, le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne montera à la tribune de l'Assemblée nationale pour proposer une motion de censure à l'égard du gouvernement dans l'affaire Alexandre Benalla. A l'image de leurs collègues des Républicains, les élus de gauche se sont alliés pour proposer ce texte, destiné à renverser l'équipe exécutive s'il est voté en majorité.
La motion a été écrite à six mains par la présidente du groupe socialiste Valérie Rabaut, le communiste Stéphane Peu, et Eric Coquerel pour La France Insoumise (LFI).
Les proches de Jean-Luc Mélenchon avaient d'abord tenté de déposer le texte seuls, mais avec seulement 17 députés, LFI a du se résoudre à s'allier avec d'autres élus de gauche. En effet, le dépôt d'une motion de censure nécessite au minimum 58 signatures.
Pour Valérie Rabaut, la macroniste Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission d'enquête parlementaire, choisit seule l'identité des personnes à auditionner. Le but affiché de la gauche est donc de forcer le Premier ministre Edouard Philippe à s'exprimer. Mais sur 577 députés, 312 ont été élus sous l'étiquette du parti présidentiel, et voteront sans aucun doute contre la résolution. Ils pourront également compter sur la totalité ou une partie des voix des élus Modem, qui sont au nombre de 47, et du groupe Les Constructifs (35). Le motion de censure n'a ainsi aucune chance d'aboutir.