"Violences en réunion", "immixtion dans l'exercice d'une onction publique", et "port public sans droit d'insignes réglementés". Ce sont les trois chefs d'accusation qui pèsent sur Alexandre Benalla, mis en examen la semaine dernière pour avoir outrepassé ses fonctions le 1er mai dernier en marge des rassemblements annuels de la Fête du Travail.
Selon les déclarations du (désormais) ex proche collaborateur d'Emmanuel Macron, que Le Monde s'est procurées, il ne s'est pas montré violent ce jour-là. Il admet simplement que la pointe de son pied a "effleuré" la poitrine du manifestant par mégarde.
Ce dernier s'est tout de même vu prescrire six jours d'arrêt de travail pour raideur cervicale.
De son côté, le major Philippe Mizerski, qui avait la charge d'encadrer Alexandre Benalla normalement positionné en "observateur" des opérations de police du 1er Mai, dément avec étonnement, et indique que le chargé de mission de l'Elysée a pris part aux opérations sans prévenir. Par ailleurs, le bureau et le domicile de M. Benalla ont été perquisitionnés cette semaine. Des instruments normalement réservés exclusivement aux policiers y ont été découverts. En revanche, aucune trace des armes que les enquêteurs comptaient trouver. Enfin, Alexandre Benalla refuse de dévoiler où se trouve une clé USB sur laquelle seraient enregistrés ses échanges via une application de messagerie cryptée avec son directeur de cabinet le 1er mai au soir.