Ralentissement de l'augmentation de certaines prestations sociales, diminution du nombre d'emplois aidés et suppressions de postes dans la Fonction publique. C'est en substance le résumé des annonces faites hier par le Premier ministre Edouard Philippe dans les colonnes du Journal du Dimanche au sujet du budget 2019. Si certaines autres mesures prévoient l'augmentation d'aides comme la prime d'activité ou le minimum vieillesse, l'action générale s'oriente vers une baisse drastique de la dépense publique.
Le chef du gouvernement en a également profité pour éteindre une polémique qui enflait depuis le début du mois d'Août.
Le quotidien Les Echos avait alors révélé que l'Exécutif souhaitait faire prendre en charge par les entreprises quatre journées d'indemnités pour les arrêts maladie d'une durée de moins de huit jours. Une annonce qui avait créé la colère au sein du patronat. Jusqu'à présent, c'était la Sécurité Sociale qui avait l'ordre de régler cette somme.
Mais hier, Edouard Philippe a démenti un tel projet : "Nous avons pris beaucoup de mesures pour l'activité des entreprises. On ne va pas envoyer de contre-message". Cependant, le système ne peut rester en l'état et des décisions vont tout de même devoir être prises afin de compenser ce que le Premier ministre qualifie de "jours de congés supplémentaires" qui coûtent plus de "10 milliards d'Euros" à l'Etat chaque année, au détriment d'autres postes de dépense, comme le "financement des hôpitaux".