A peine lancée, la bataille pour les municipales bât déjà son plein. Alors qu'Anne Hidalgo veut se représenter à la mairie de Paris, elle qui vient de se faire désavouer par son premier adjoint, c'est autour de Gérard Collomb de se déclarer candidat pour Lyon. Maire de Lyon de 2001 à 2017, l'actuel ministre d'Etat en charge de l'Intérieur semble vouloir retourner dans son pays natal.
Gérard Collomb : candidat à la mairie et à la métropole de Lyon
C'est dans une interview parue dans L'Express mardi 18 septembre 2018 que l'on apprend que Gérard Collomb, l'actuel ministre de l'intérieur a décidé de se lancer dans la bataille des municipales lyonnaises qui auront lieu en 2020.
Le ministre souhaite briguer un mandat à la métropole de Lyon, dont il a été le président durant 2 ans ou à la mairie où il a siégé en tant que maire durant 16 ans. "C'est loin, les municipales. Si d'ici là on ne m'a pas diagnostiqué de maladie grave , je serai candidat à Lyon" a-t-il affirmé sur fond d'humour.
Le futur candidat reste cependant assez vague sur la destination de sa candidature. En effet, la loi sur le cumul des mandats interdira à partir de 2020 de briguer un mandat de maire et de président de métropole. Ainsi, le doute est permis. Dans tous les cas, le nouveau monde annoncé par Emmanuel Macron semble avoir encore de beaux jours devant lui.
Gérard Collomb : un départ du gouvernement prévu vers 2019
Qui dit élection, dit campagne, et cela, le ministre de 71 ans l'a bien compris. Dans son interview, le fidèle soutien d'Emmanuel Macron affirme qu'il quittera le gouvernement après la bataille des élections au parlement de l'Union européenne. En effet, comme il l'explique : "A partir d'une certaine période, il vaut mieux être totalement disponible pour la campagne".
Son départ sera peut-être précipité au vu des révélations faites suite à l'affaire Benalla bien que le ministre affirme ne pas le connaître et rejette la responsabilité sur les membres du cabinet et des préfectures.
Même si le remplacement va pouvoir se faire plus calmement que celui de Nicolas Hulot par exemple ou que celui de Laura Flessel, ce départ est un nouveau coup dur pour le gouvernement.
Gérard Collomb a toujours été un soutien fidèle d'Emmanuel Macron même s'il a ces derniers temps critiqué l'exécutif. Face à la chute de la popularité du président de la République française, il avait critiqué le "manque d'humilité" dont fait par le Gouvernement sur certains dossiers.