À 10 heures, ce matin, Emmanuel Macron a dévoilé ses propositions pour rénover le système français qui commence à être à bout de souffle. Après avoir présenté son plan Pauvreté, il y a une semaine, c'est désormais à la santé que le chef de l'état a décidé de s'attaquer. Le but est de préparer le système français "des cinquante années à venir". Emmanuel Macron a donc annoncé plus de 50 nouvelles mesures. Le plan, intitulé "Ma santé 2022", risque d'être une petite révolution dans le monde médical français. Retour sur les mesures phares de ce nouveau plan.

Plan Santé : fin du numerus clausus et création de nouveaux métiers

En direct du palais de l'Élysée, devant une foule de médecins et autres membres du corps médical que le président de la République française a dévoilé son plan Santé. Première révolution : la fin du numerus clausus pour les étudiants de médecine et la fin de la première année commune aux études de santé, la fameuse PACES. Toutes ces dispositions visent à lutter contre le manque de médecins particulièrement, mais aussi de sage-femme, dentiste... Qui crée des déserts médicaux dans certaines régions. Toutes ces dispositions auront disparu en 2020 afin de "revenir dans le droit commun des études de santé, comme les étudiants en droit par exemple.

Et supprimer un système qui ne sélectionne pas sur les compétences et appétences."

Autre petite révolution, la création d'un nouveau métier, celui d'assistant médical. Le but est de décharger le médecin de tout le poids administratif qui pèse sur ses épaules et empiète inévitablement sur son temps de travail, consacré normalement à soigner les personnes.

L'assistant médical sera donc une aide réelle pour le médecin dans son travail quotidien.

Plan Santé : une aide financière importante

Évidemment, tous ces changements, avec ceux par exemple, de la création d'emplois salariés dans les déserts médicaux ou encore la refonte de la carte des hôpitaux ne peuvent pas se faire sans une aide financière venant de l'Etat.

Ainsi, Emmanuel Macron promet une enveloppe de 400 millions d'euros par an jusqu'en 2022, soit plus d'1,6 milliards d'euros. Les hôpitaux ne seront pas en reste puisqu'une enveloppe spécifique de 300 millions d'euros leur sera destinée dès l'année prochaine.

"Notre système de santé ne souffre pas d'abord d'un problème de sous-financement. Il pêche par un vrai handicap d'organisation" a cependant rappelé le chef de l'état lors de son intervention. Désormais, il faudra agir et soigner ce système de santé.