Le secrétaire d'Etat en charge des relations avec le Parlement et actuel délégué général du parti La République en Marche, Christophe Castaner s'est fait rappeler à l'ordre par le président de la République française Emmanuel Macron. En effet, alors qu'il faisait sa rentrée politique vendredi dernier en tant que patron du parti présidentiel, Christophe Castaner a annoncé vouloir ouvrir le débat "sans tabou" sur les droits de succession. La réponse présidentielle, cinglante, n'a pas tardé.

Droits de succession : Christophe Castaner se fait recadrer

Emmanuel Macron n'a pas attendu très longtemps avant de répondre à Christophe Castaner. Le président a fait savoir très clairement qu'une réforme des droits de succession n'était même pas envisageable. "On n'y touchera pas tant que je suis là. On a demandé des efforts aux retraités mais maintenant arrêtez de les emmerder!" a déclaré le chef de l'état, visiblement très remonté contre la sortie de Christophe Castaner.

A l'Elysée, on essaye de calmer le débat avant que tout s'embrase et que les Français aient un nouveau "ras-le-bol fiscal". Selon une source gouvernementale, cette sortie a été peu appréciée par le chef de l'état. "Rien n'est prévu dans le projet de loi de finance" affirme-t-on au palais présidentiel, avant de rajouter : "Cette sortie [de Christophe Castaner] est celle du parti et non du gouvernement".

Droits de succession : la France championne européenne de la taxation

La France est le pays d'Europe où la taxation sur les successions est la plus élevée. En effet, avec un taux d'imposition moyen de 45% sur les lignes directes, et pouvant aller jusqu'à 60% pour les parents éloignées, la France est championne toute catégorie sur le plan européen.

Même sur le plan mondial, la France est en tête de classement, dépassé par le Japon (45% d'imposition en ligne directe) et la Corée du Sud ( 50% en ligne directe).

France stratégie alertait début 2017 sur ce système d'imposition qui pénalise les plus pauvres, certains étant incapable de payer ces droits de succession, parfois faramineux.

Le rapport de la fondation invitait à "revoir en profondeur" ce système afin d'éviter un développement d'une France à 2 vitesses sur le plan successoral. Au contraire de la France, plusieurs pays européens ont pris le problème à l'envers et supprimant simplement ces droits de succession comme le Portugal en 2004 ou encore l'Autriche en 2008.