Mardi difficile pour Emmanuel Macron. Le président de la République a notamment été occupé par un remaniement... qui n'avance pas. En effet, celui-ci devrait même être repoussé puisque Édouard Philippe n'a toujours pas présenté sa démission. Le premier ministre a d'ailleurs dû faire face à l'agressivité des députés de l'opposition à l'Assemblée nationale. Mais ce mardi, la colère était également présente dans la rue.

Du côté de Paris notamment, des centaines de manifestants avaient répondu à l'appel des syndicats CGT, FO et Solidaires. Les organisations de jeunesse, à savoir l'Unef, FIDL et UNL, étaient également mobilisées pour s'opposer à la politique mise en place par Emmanuel Macron.

Une politique que ces manifestants qualifient de ' destruction du modèle social '.

Emmanuel Macron de moins en moins populaire

Du côté de Paris, les syndicats assurent que 15 000 manifestants étaient présents. Ils n'étaient que 2900 selon la police. D'autres manifestations ont été organisées un peu partout en France, rassemblant à chaque fois plusieurs centaines de participants. Montpellier, Arras, Bourges, Quimper, Amiens et bien d'autres : un grand nombre de villes s'est donc mobilisé.

Une grogne qui correspond bien aux récents sondages d'opinions, qui donnent le président de la République en nette baisse. L'image de l'exécutif a pris un coup après les démissions de Nicolas Hulot et de Gérard Collomb, et les manifestants comptent bien en profiter pour enfoncer le clou face à une politique menée depuis un an et demi et qu'ils contestent fermement.

Les syndicats veulent se faire entendre

Les syndicats rassemblés ce mardi sont des opposants de la première heure de la politique d'Emmanuel Macron. Au printemps dernier, ils se sont notamment fortement mobilisés afin de s'opposer à la réforme de la SNCF. Un planning de grèves avait été mis en place, ce qui n'avait finalement pas empêché le gouvernement de faire passer cette réforme.

Ce mardi, les syndicats ont assuré vouloir privilégier le dialogue, mais que cette manifestation était aussi un message qui leur permettrait de se faire entendre. ' Nous avons besoin d'une réaffirmation par le chef de l’État et son nouveau gouvernement qu'ils défendent bien le modèle social ', a ainsi expliqué Pascal Pavageau, numéro un de Force ouvrière. Dans les mots, les syndicats entendent donc travailler avec l'exécutif. Mais l'exécutif le souhaite-t-il ? C'est une autre histoire.