Édouard Philippe s'est dit ' choqué ' par les images montrant Jean-Luc Mélenchon bousculer un policier et un membre du parquet durant la perquisition du siège de La France Insoumise hier. Le Premier ministre a dénoncé une ' très grande violence ' à l'égard de fonctionnaires de police qui faisaient leur travail.
Perquisitions à la @Franceinsoumise : @EPhilippePM "choqué" par les images d'une "très grande violence" à l'égard "des fonctionnaires de police qui exerçaient leur mission". #MelenchonPerquisition #DirectAN #QAG pic.twitter.com/meBZFPbvtu
— LCP (@LCP) 17 octobre 2018
Édouard Philippe fait référence à la vidéo diffusée mardi soir par l'émission Quotidien sur TMC, dans laquelle Jean-Luc Mélenchon et des militants interpellent et poussent des membres des forces de l'ordre.
Excédé par la situation au sein du local de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon finit par pousser le procureur venu encadrer la #perquisition.#Quotidien pic.twitter.com/WdyzNYiByE
— Quotidien (@Qofficiel) 16 octobre 2018
La perquisition intervenait dans le cadre de deux enquêtes. La première concerne des soupçons d'emplois fictifs d'attachés parlementaires, et l'autre sur les comptes de campagne du leader de LFI pour l'élection présidentielle de 2017.
Le Premier Ministre rappelle également au leader du parti de La France insoumise que les perquisitions qui ont été menées n'ont rien à voir avec le gouvernement, la justice étant totalement indépendante de l'Élysée. Il a ainsi parlé de violence ' à l'égard d'une procédure qui ne relève pas du gouvernement '.
Mélenchon ne "regrette rien"
Jean-Luc Mélenchon était invité au micro de BFMTV ce mercredi matin. Il a profité de l'émission de Jean-Jacques Bourdin pour expliquer qu'il ne regrettait rien. ' On m'interdit d'entrer dans le siège de mon propre mouvement et c'est moi qui vais regretter ? […] On nous perquisitionne comme si on était une bande de voleurs dans tout le pays, c'est pas normal, donc j'ai le droit de le dire, j'ai le droit de me fâcher ', a lancé Jean-Luc Mélenchon, visiblement très agacé.
Ouverture d'une procédure
Le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une procédure pour menaces et violence sur personnes dépositaires de l’autorité publique. Dans un ' souci d'impartialité ', le procureur de Paris François Mollin a demandé au procureur général de se dessaisir de la procédure au profit du procureur du tribunal de grande instance le plus proche, des magistrats du parquet de Paris ayant été pris à partie durant les perquisitions.
Jacky Coulon, secrétaire national de l'union syndicale des magistrats (USM), considère que les événements filmés ' constituent une infraction '. Manuel Bompard, directeur de campagne de La France Insoumise, a annoncé un dépôt de plainte du parti sur Twitter. Selon lui, quatre personnes présentes sur les lieux de la perquisition auraient fait constater des blessures par un médecin.
Suite à la perquisition du siège de la #FranceInsoumise, nous déposons plaintes pour violences. 4 personnes présentes sur les lieux ont fait constatées des coups et blessures par un médecin.
— Manuel Bompard (@mbompard) 17 octobre 2018