Il n'aura pas fallu beaucoup de temps au ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse pour réagir à l'incident qui s'est déroulé vendredi dans un lycée de Créteil. Une enseignante s'est en effet fait menacer avec une arme à feu factice par un de ses élèves qui voulait que sa professeure l'inscrive "présent". La vidéo filmée par ses camarades a fait le tour des réseaux sociaux. Jean-Michel Blanquer a réagi rapidement en condamnant le comportement de l'élève sur Twitter assurant que "les mesures les plus rigoureuses ont été prises immédiatement" avant de rajouter qu'il témoignait sa "solidarité avec le professeur".

'Restaurer l'ordre' : un plan pour l'école

Répondant à nos confrères du Parisien, le ministre s'est bien évidemment dit "choqué" par ce genre de comportement d'autant plus que celui qui n'est autre que l'ancien recteur de l'académie de Créteil connaît bien ce lycée, un "lycée dynamique mettant en place des projets" à l'époque de son rectorat. Jean-Michel Blanquer souhaite aussi "rétablir l'ordre" dans l'éducation nationale française en encourageant les directeurs d'établissement à mener des conseils de discipline "dès que nécessaire" afin de ne pas laisser la violence grandir.

En plus de tout cela, le ministre encourage aussi à interdire le portable au lycée, comme c'est désormais le cas au collège.

En effet, dans l'interview accordée au Parisien, le ministre se demande si "les faits n’ont pas été accomplis pour être filmés et diffusés." En collaboration avec le nouveau ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, Jean-Michel Blanquer veut aussi lutter contre les violences de gang et les effets de bandes causant de nombreux ravages aux alentours des établissements allant même parfois à la mort de jeune lynchés par d'autres comme il est arrivé récemment.

Les professeurs protestent contre l'insécurité

La réponse à ces événements qui "n'ont pas leur place dans la République" comme le dit le ministre s'est aussi faite du côté des enseignants. Ils ont été nombreux sur les réseaux sociaux à dénoncer leurs difficultés de travail et souvent l’absence de soutien de leur hiérarchie.

Profdevieuxmots sur Twitter explique : "On m'a craché dessus et on m'a menacé de me "castagner A la sortie".

Punition : aucune. Je porte plainte. CDE: "bon j'ai posé 3 jours d'exclusion, mais vous êtes dans le répressif, pas dans l'éducatif...". Un hastag exutoire qui aura peut-être le mérite de donner la parole à ceux qui n'ont pas eu le droit à la parole depuis des années : les professeurs.