Dans un communiqué rendu public en début de soirée ce mardi, La République En Marche fait savoir qu'elle se tient à la disposition de la justice pour lever le voile autour de l'origine indéterminée d'une partie de ses fonds de campagne pour la présidentielle de 2017.

La nouvelle est tombée sur Europe 1 telle une bombe en fin d'après-midi ! Le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire ce mardi concernant les comptes du parti La République En Marche, qui a perçu une série de dons en 2017 dont l'origine d'une partie s'élevant à 144 000 euros n'a, pour l'heure, pas pu être retracée par la Commission des comptes de campagne.

Rien à se reprocher

Alors que fusait déjà les soupçons de favoritisme de la part d'entreprises dans l'organisation de certains meetings du candidat Macron, voici que la justice s'intéresse à l'origine de 144 000 euros versés au mouvement en 2017 et dont l'anonymat des donateurs restent difficile à lever. Chèques, virements et paiements électroniques ne semblent pas ainsi avoir convaincu la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).

Au sein du parti présidentiel, on indique avoir bien pris acte des décisions judiciaires retenues, et se tenir prêt à fournir à la justice tous les éléments dont elle aura besoin de disposer. C'est là une volonté affichée de faire preuve d'esprit de coopération dans cette procédure initiée par un signalement de la CNCCFP effectué le 12 novembre dernier sur le motif de faits "susceptibles de constituer une infraction à la législation sur la transparence de la vie publique".

Loin des amalgames des Insoumis

A travers leur réaction, les responsables du parti présidentiel entendent se mettre clairement en rupture avec les attitudes affichées ces dernières semaines par les représentants de la France insoumise et du Rassemblement national dans leur rapport avec la justice. Perquisitionné le mois dernier dans le cadre des deux enquêtes qui le visaient, le leader LFI Jean-Luc Mélenchon était même allé jusqu'à s'en prendre avec une certaine virulence aux forces de l'ordre.

Cette position de victimisation qui nourrit l'idée d'une justice à deux vitesses, les marcheurs semblent avoir décidé de ne pas l'adopter, préférant la soumission aux règles institutionnelles. Pour l'instant, rien à craindre donc du côté de l'exécutif qui joue de fermeté depuis lundi dans son rapport avec le mouvement des "Gilets jaunes". Emmanuel Macron a ainsi rappelé à Bruxelles qu'aucun changement de cap n'était à envisager dans les choix du gouvernement.