C'est une nouvelle information dont le gouvernement se serait bien passé. Alors qu'il est en train de régler la crise des gilets jaunes, le gouvernement doit faire face à une nouvelle affaire : celle concernant le salaire de la présidente de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), Chantal Jouanno. L'ancienne ministre, en tant que présidente du CNDP est aussi en charge du grand débat national qui doit démarrer à la mi-janvier afin de répondre à la crise des gilets jaunes. Le salaire de 176.000 euros annuels (soit 14 666 euros bruts par mois) ne passe pas dans l'opinion publique et particulièrement chez les gilets jaunes.

Salaire de Chantal Jouanno : elle répond à ses détracteurs

La première attaque a été lancée par Gérard Filoche sur Twitter. Ce dernier se demandait combien la principale intéressée était rémunérée grâce à sa nouvelle de mission, celle d'organiser le Grand débat national. La réponse ne s'est pas fait attendre de la part de la présidente du CNDP : "Bonjour @gerardfiloche Aucune rémunération spécifique pour cette mission. Je touche un salaire de présidente de la Cndp dont les missions sont plus larges que le Grand débat."

Néanmoins, ce salaire est proche de celui du Président de la république ou du Premier ministre, soit environ 15 410 euros. Chantal Jouanno se défend de ce salaire en expliquant que ce n'est pas elle qui le fixe mais bien l'Etat par une loi.

L'ancienne ministre a cependant déclaré à la radio qu'elle comprenait que ce salaire pouvait choquer et que si les personnes voulaient faire une proposition "pour réviser ce salaire, ils en sont totalement libres."

François de Rugy défend Chantal Jouanno

L'ancien président de l'Assemblée nationale et actuel ministre de la Transition écologique et de la Solidarité est venu au secours de sa collègue.

Ce dernier n'est "pas pour que tout le monde gagne pareil partout, dans le public tout est transparent". Il avait auparavant affirmé que les footballeurs gagnaient des millions et que cela ne choquait personne. Il a finalement conclu en affirmant que Chantal Jouanno touchait plus qu'un ministre.

François de Rugy justifie aussi ce salaire par l'importance de son rôle et le poids des responsabilités.

Le Grand débat national qu'elle est en train d'organiser devrait débuter à la mi-janvier afin d'apporter des réponses à la crise des gilets jaunes en proposant plusieurs thèmes de débat et la possibilité d'en organiser dans sa commune.