Loi des séries. Givors connait de nombreuses incivilités, suffisamment pour pourrir la vie des habitants, surtout dans des quartiers défavorisés. Pour autant, les homicides ne sont pas aussi fréquents. Et puis soudain, en ce mardi de la Saint-Valentin un homme est retrouvé dans l'allée menant au foyer Adoma de la commune, au petit matin. Un foyer pour des résidents issus de nationalités diverses. Un foyer qui connait des difficultés inhérentes à ce métissage des cultures mais plus calme, semble t-il, qu'à certaines heures du Sonacotra qui, jadis, était plus agité.

Ce mardi 14 janvier, donc, un cadavre est découvert sans que l'on sache vraiment depuis quand il se trouvait là. Deux jours plus tard, cité Yves Farge un autre homme est retrouvé, par hasard, au petit matin. Et les habitants sont furieux. Si le quartier était éclairé, déclarent certains "l'homme aurait peut-être pu être retrouvé plus tôt. Et peut-être n'était-il pas trop tard". Ces riverains étayent leur thèse par le fait que certains partent très tôt le matin, pour aller travailler et que le corps aurait pu être vu. D'après les premières constatations le malheureux serait tombé d'un appartement du quatrième étage. Tout comme pour le foyer Adoma, il faut aujourd'hui être prudent sur les causes de ces décès.

Tombé ? Des voisins affirment toutefois avoir entendu des discussions très vives auparavant. D'autres disent qu'il n'y a pas eu un bruit... La police devrait annoncer prochainement ses conclusions. Mais, pour la mort suspecte de la cité Yves Farge certains semblent s'être déjà fait leur version. Se pose quand même la question de cette extinction de l'éclairage publique, la nuit pour des raisons financières et environnementales.

Voici quelques mois, précisément en novembre, la gendarmerie de Givors demandait à ce que l'on rallume la ville, notamment dans son quartier, pour des raisons de sécurité. Demande refusée par la Municipalité qui fait fleurir, un peu partout en ville, des panneaux "de com" pour sa décision.

La gendarmerie demande la lumière, la Municipalité met des plaques à la gloire de l'extinction

"Pas besoin de plaques, il faudrait être aveugle pour ne pas le savoir" explique un Givordin qui trouve la dépense inutile et contre productive. Le bénéfice financier de l'extinction est, lui, indéniable. Une ampoule éteinte coûte moins chère qu'une ampoule éclairée ! Par contre, certains de ses panneaux à la gloire des efforts de la Municipalité font sourire les automobilistes notamment, mais pas seulement, sur la route de Varissan. Alors que des plaques vantent les effets environnementaux, chaque jour, et à plusieurs reprises, ils sont coincés par des cars lancés sur ces routes, ne pouvant pas se croiser et, ne pouvant pas croiser, quelquefois, une simple voiture.

Des cars du Grand Lyon utiles aux heures de rentrée ou de sortie des collèges et lycées se "promenant" le reste de la journée de vide à deux ou trois passagers. Des gros cars qui polluent plus et plus couteux ... que de plus petits véhicules et qui gênent la circulation des habitants.

Croisement des cars: si ça ne passe pas... cela ne passe pas!

Le problème est mathématique: jamais on ne pourra remplir une bouteille d'un litre avec plus d'un litre de liquide. Deux cars de cette dimension ne peuvent pas se croiser et les chauffeurs n'y sont pour rien. Eux qui ont droit chaque jour aussi aux noms d'oiseaux de la part de Givordins excédés. Certains souhaiteraient mettre la route à sens unique et créer une nouvelle usine à gaz. Plutôt que mettre, tout simplement, des véhicules adaptés. Quitte à les doubler aux heures de pointe...