Depuis le mandat de Nicolas Sarkozy, la centrale nucléaire de Fessenheim est jugée dangereuse à cause de son âge, et ce malgré les précautions prises par ses exploitants pour éviter une catastrophe conduisant à une crise sanitaire. Le risque est une coupure de courant, qui mènerait à l'interruption du système de refroidissement de l'un des réacteurs, qui, à cause d'une surchauffe, finirait par exploser, comme cela s'est passé au Japon en 2011.
Un danger radioactif
Les manifestations et les débats pour la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim ne se sont pas déroulés sans raison.
En effet, alors que cette centrale est l'une des plus vieilles de France, du haut de ses 40 ans, elle menace de plus en plus d'être le lieu d'une catastrophe sans précédent à cause de sa vétusté. Presque toutes les centrales nucléaires sont construites à côté de fleuves ou de grandes rivières. Pourquoi ? Parce que l'eau de ces fleuves est utilisée pour refroidir le réacteur après utilisation ; néanmoins, s'il devait arriver une sécheresse ou, au contraire, une montée soudaine des eaux, le réacteur serait en danger. En effet, en cas de sécheresse, l'eau du fleuve ne serait plus suffisante pour refroidir le réacteur ; et, en cas de montée des eaux, elle submergerait les installations, provoquant une coupure de courant.
De sorte qu'une explosion conduirait à l'éparpillement de particules radioactives dans toute l'atmosphère de l'Europe, particules responsables de cancers pour la population la plus proche. Ces risques ne sont pas les seuls : il suffirait d'un séisme ou d'un acte délibéré - comme un attentat terroriste contre une centrale - pour mener à l'explosion d'un réacteur déjà fragile.