Jeudi dernier, les différents acteurs de l’éducation ont remis un rapport à Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, concernant la réforme de l’APB. La question principale qui a été soulevée lors des discussions étant : la sélection à l’université.
A la rentrée 2017, des centaines de lycéens se sont retrouvés sans affectation. Impossible pour eux de rejoindre les bancs de l’université tel qu’ils le souhaitaient. La raison ? Une surpopulation impossible à tenir pour les universités. Une orientation parfois incomplètes des lycéens. D’où la nécessité de réformer le fonctionnement de l’admission post-bac.
Fini APB. Mais quel système adopter pour le remplacer ? C’est tout l’objet du rapport qui a été remis jeudi à Frédérique Vidal. Parmi les principales suggestions se trouve l’instauration de pré-requis. Mais il semblerait que les acteurs ne se soient pas vraiment mis d’accord sur la nature de ces pré-requis.
La sélection sans APB, c'est possible ?
En effet, certains syndicats étudiants étaient opposés à une forme de sélection qui serait forcément injuste pour les élèves recalés. D’autres voulaient simplement une prise en compte des notes et du profil des élèves pour les accepter dans une filière. Cela constituerait une forme d’orientation dite active. Ce serait alors les conseils de classe et les conseillers d’orientation qui auraient en charge les voeux des lycéens.
Autre sujet soulevé par les concertations, l’échec en première année de licence. C’est un sujet récurrent dans les réflexions sur l’orientation post-bac. En effet, une majorité d’étudiants abandonne rapidement les études en première année d’étude. La faute à une mauvaise orientation et parfois aussi à un niveau de l’étudiant pas adapté.
La mise à niveau devient obligatoire
Pour y remédier, les concertations se sont donc penchées sur une meilleure orientation comme on l’a déjà vu plus haut. Mais aussi sur une année propédeutique. C’est-à-dire une année de mise à niveau. La licence ne se ferait donc plus en trois ans comme c’est le cas actuellement mais en quatre année.
Certains syndicats étudiants se sont là encore opposés à l’idée en arguant que cela créerait d’emblée une sélection sur les moyens financiers.
A la place, il a été proposé de mettre en place des MOOCs accessibles à tous les élèves durant leur première année qui fonctionneraient comme du soutien à domicile. Cela permet donc aux étudiants qui n’ont pas les pré-requis, de les acquérir par leurs propres moyens. Mais certains s’inquiètent déjà de savoir ce qu’il va advenir des étudiants qui ne réussissent pas, même au bout d’un an, à avoir le niveau nécessaire.