Dans une tribune publiée par Le Monde aujourd’hui, Sophie Cahen réclame le retour de l’éducation sexuelle dans les écoles, afin de sensibiliser les enfants sur les questions de Viol et de harcèlement sexuel.
Sophie Cahen, suppléante de David Douillet, candidat à la législative de 2017, publie une tribune dans Le Monde, accusant le gouvernement de ne pas aller assez loin dans la lutte contre le harcèlement sexuel et le viol. En effet, elle salue la libération de la parole des femmes ces derniers jours sur Twitter de manière ironique :
“J’ai imaginé avec délectation la difficulté pour les conseillers en communication des cabinets ministériels à construire des éléments de langage qui concilient soutien à la parole des femmes et dangers de la délation.”
Les enfants, premières victimes de viol en France
Cependant, elle tient à rappeler qu’une étude de l’association Mémoire traumatique et victimologie en 2015 faisait un constat alarmant.
59% des femmes et 67% des hommes victimes de viols en France sont des mineurs. Dont une grande majorité a moins de 11 ans. Elle souhaite donc que l’Etat envisage de remettre des cours d’éducation sexuelle à l’école afin de sensibiliser ces jeunes publics à ces sujets. Sophie Cahen prône ainsi la libération de la parole des mineurs face à des comportements qu’ils ne sont parfois pas en âge de comprendre.
Le projet de loi de Marlène Schiappa qui vise notamment à mieux protéger les victimes de harcèlement en donnant un statut juridique au harcèlement de rue, pourrait en effet se pencher sur la question. Il a notamment été envisagé d’imposer un âge minimum de non-consentement.
Contre le viol, un âge minimum de non-consentement
En effet, en France, il n’existe pas d’âge en dessous duquel une relation sexuelle est automatiquement qualifiée de viol comme le rappelle 20 Minutes. Il existe pourtant bien la notion de majorité sexuelle à 15 ans. C’est-à-dire qu’un adulte peut être condamné pénalement pour avoir eu une relation sexuelle avec un enfant de moins de 15 ans.
Sans pour autant préciser s’il s’agit d’une relation sexuelle consentie ou non.
La différence a provoqué une violente polémique cette semaine autour de l’affaire d’un homme de 28 ans, jugé pour “atteinte sexuelle sur mineur” et non pour viol sur une enfant de 11 ans. Marlène Schiappa a indiqué le 16 octobre dernier dans La Croix, que sa loi devrait en effet contenir un volet sur cette thématique.
“Nous devons inscrire clairement dans la loi qu’en deçà d’un certain âge – qui reste à définir – il n’y a pas de débat sur le fait de savoir si l’enfant est ou non consentant.”