Il a fallu l'intervention d'équipes spécialisées pour que la situation revienne à la normale ce dimanche dans les centres pénitentiaires de Maubeuge (400 places) et Sequedin (970 places), où près de 200 détenus ont d'abord refusé de rejoindre leurs cellules à la fin de la promenade. L'administration pénitentiaire évoque 135 cas. "Les détenus voulaient être solidaires du mouvement de grève des surveillants" de Sequedin, explique un responsable syndical, qui ajoute ignorer s'il s'agissait des réelles motivations des rebelles.
A Maubeuge, les 40 prisonniers concernés ont pu profiter de deux heures de promenade supplémentaires, à l'issue desquelles des dégâts ont été constatés, comme des serrures obstruées et des vitres brisées.
Les Eris (Équipes Régionales d'Intervention et de Sécurité), appelées en renfort, ont été obligées d'utiliser des gaz lacrymogènes et des grenades de désencerclement. Le calme total n'est revenu qu'en fin d'après-midi.
L'événement fait écho à la grève actuelle des surveillants pénitentiaires, qui réclament notamment une revalorisation de leurs indemnités et de meilleures conditions de travail. Une rencontre est prévue avec la Garde des Sceaux ce lundi après-midi.