Mardi 30 janvier 2018, nouveau rebondissement dans l'affaire de la disparition de la joggeuse Alexia daval. Son mari Jonathann Daval avoue être l'auteur du crime, trois mois après la découverte macabre du corps d'Alexia partiellement brûlé dans un bois. Alors qu'il avait forgé un alibi solide, le mari d'Alexia exonéré de tout soupçon, va tout de même se perdre dans les incohérences de son récit. Et pour le pousser à avouer, les enquêteurs ont utilisé une technique interrogatoire canadienne baptisée Progeai.
Qu'est-ce la technique Progeai ?
La méthode dite Progeai, pour Processus Général de Recueil des Entretiens, des Auditions et des Interrogatoires, est utilisée par les gendarmes depuis 2009.
Contrairement aux techniques classiques d'interrogatoires, où les enquêteurs mettent la pression pour faire avouer en s'appuyant sur des éléments à charge, Progeai est basée sur la confidence et le dialogue. Elle met en place un climat de confiance mutuelle entre les forces de l'ordre et le suspect.
Pour arriver à leur fin, la parole est largement donnée à la personne soupçonnée afin de maintenir une estime d'elle-même assez forte. Le suspect se livre jusqu'à donner en toute confiance un maximum de détails dans son récit jusqu'à créer des incohérences, qui seront vite pointées du doigt par les enquêteurs. Pour le cas de Jonathann Daval, la police a su piéger le mari de la joggeuse disparue en s'appuyant sur le témoignage du voisin et la présence des morceaux de draps présents sur la scène du crime.