La SNCF doit voir de plus en plus d'un mauvais œil la grève qui bloque la compagnie et la France depuis désormais plusieurs mois. Alors qu'un faible nombre de trains circule correctement faisant perdre des sommes importantes à la SNCF, la compagnie s'est vue condamnée par le tribunal de grande instance de Bobigny à payer les jours de repos de ses employés qui ont fait grève depuis 2 mois et qui la continue encore. La lutte semble interminable sur les chemins de fer français.
SNCF : la société doit payer les jours de repos
Guillaume Pépy le patron de la SNCF avait depuis le mois de mai retenu une partie de la paye destinée aux jours de congé des grévistes.
En effet, ce dernier considérait que la grève d'un point de vue organisationnelle n'était en réalité qu'une seule et même grève étendue sur plusieurs mois lui permettant ainsi de ne pas payer certains jours de congé aux cheminots et autres collègues grévistes. Le tribunal de grande instance de Bobigny en a décidé autrement. Saisis par les syndicats, le tribunal dans son jugement a obligé la SNCF a régulariser la situation des employés grévistes qui ne se sont pas fait payer leurs jours de repos. Le tribunal considère que le fait de faire grève 2 jours sur 5 constitue des mini-grèves dispersées et non pas une grande grève comme voulait le voir Guillaume Pépy.
Cette décision va coûter cher à la société nationale des chemins de fer puisqu'elle va devoir verser, en plus du paiement des jours de congé, 100 000 € de dommages et intérêts aux différentes formations syndicales : la CFDT Cheminots, l'Unsa ferroviaire et la CGT Cheminots.
En plus de ces 100 000 €, la SNCF doit aussi rembourser les 2 000 € de frais engagés par les différents syndicats soit un montant total de 6 000 €.
Grève : la SNCF va faire appel
Guillaume Pépy a annoncé qu'il allait faire appel de la décision rendue par le tribunal de Bobigny. Cependant, cet appel ne suspend pas pour autant la décision du tribunal et la société va devoir payer au plus vite les jours de congé des grévistes.
Guillaume Pépy et les services des ressources humaines sont accusés par les syndicats d'avoir voulu toucher les grévistes au porte-monnaie afin de faire cesser la grève.
Les grévistes qui avaient dans un premier temps annoncé qu'ils ne feraient pas grève pendant le bac sont revenus sur leur décision. De ce fait, les élèves ont le droit d'arriver une heure en retard aux épreuves s'ils connaissaient certains problèmes de transport. Les cheminots semblent vouloir dans tous les cas continuer la grève durant les vacances.